Les premiers résultats confirment la dynamique positive : sur 18 personnes intéressées au sein de la FASe, 16 ont été retenues. Parmi elles, six suivent actuellement une formation complète et dix entameront une VAE modulaire dès janvier 2025. Toutes sont soutenues par les lieux et leur responsable d’équipe. Ces chiffres témoignent du potentiel réel de ce dispositif et mettent en lumière la diversité des profils au sein de la Fondation. UN ACCOMPAGNEMENT ADAPTÉ La formation complète ou modulaire CFC d’ASE «GIAP-FASe » est organisée principalement en dehors des heures de travail habituelles, permettant aux six apprenant·es de suivre le cursus tout en conservant leur emploi, ce qui est essentiel. Consciente des défis liés à la formation en emploi, la Fondation propose ainsi des mesures d’accompagnement concrètes. Elle offre un forfait de dix heures rémunérées pour les démarches initiales de positionnement avec le CEBIG (Centre de Bilan Genève), prend en charge les heures de travail planifiées et les éventuels coûts du remplacement en cas d’incompatibilité entre la formation et les plannings habituels. Ce projet reflète le fort engagement de la Fondation envers son personnel sans formation initiale : en valorisant l’expérience acquise sur le terrain et en sécurisant les parcours de formation, elle élargit les opportunités de carrière et améliore la qualité des prestations. PERSPECTIVES : LES MICRO-CERTIFICATIONS Au-delà du projet pilote, le Secrétariat général explore le développement de micro-certifications, de plus en plus courantes au niveau européen et national, validant des compétences spécifiques acquises lors de formations courtes ou d’expériences significatives. Bien que non diplômantes en elles-mêmes, les micro-certifications peuvent être combinées pour constituer des parcours modulaires reconnus. Cette approche favorise une formation continue tout au long de la vie, en offrant des outils adaptés aux mutations constantes des métiers. À l’avenir, la Fondation envisage d’utiliser ce modèle pour valoriser les acquis sur le terrain, renforcer l’évolution professionnelle et attirer de nouveaux talents. En collaboration avec des établissements de formation, elle devrait pouvoir proposer des parcours modulaires certifiants, complémentaires à la VAE, et adaptés aux besoins du secteur socioculturel. Cette réflexion s’inscrirait également dans le cadre de la formation FFETL destinée aux moniteurs et monitrices. Qu’il s’agisse de l’obtention d’un CFC ou de micro- certifications – dans le cadre d’une politique de formation innovante et équitable – ces démarches permettent un développement professionnel en harmonie avec l’épanouissement personnel. TÉMOIGNAGE DE LORLEÏL, 36 ANS, MONITRICE À LA MAISON DE QUARTIER DES PÂQUIS DEPUIS QUATRE ANS. ELLE SUIT LA FORMATION AUPRÈS DE L’OrTra. «Quand j’ai entendu parler du projet pilote, je me suis sentie à l’aise tout de suite, malgré des interrogations, notamment sur le volet financier. Je me sens privilégiée de participer, même si j’ai conscience que nous sommes un peu des cobayes. Nous ouvrons la voie pour les prochains ! Le fait que la formation se déroule en dehors du temps de travail permet d’avoir des journées moins chargées. Je reste plus concentrée et proactive en cours. De plus, les heures de formation qui tombent sur mes jours de travail sont rémunérées, donc je ne perds pas de salaire. Mon équipe me soutient totalement. Ils m’ont aidée à mieux organiser mon temps et à concilier travail et formation. » RAPPORT ANNUEL 2024, RESSOURCES HUMAINES & FINANCES 39
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