FASE RA 2023

PRÉVENTION Le premier axe concerne la question de la prévention, qui, pour la première fois, est mise en exergue par le Conseil d’État. Les attentes portent notamment sur les nouveaux quartiers. L’expertise de la Fondation se révèlera précieuse en amont de la construction des quartiers, en questionnant les plans localisés de quartier (PLQ) et les équipements publics qu’ils comportent. Aujourd’hui, personne ne nie la nécessité d’une école, d’une crèche ou d’un cycle d’orientation, mais la question de l’animation socioculturelle est peu présente. Cela doit devenir un réflexe. La planification du territoire et l’intervention précoce sont en effet des éléments importants pour ces quartiers. Le DCS travaille déjà avec certaines communes, comme Thônex, pour développer des actions de cohésion sociale, en particulier dans ses nouveaux quartiers. Vernier a été très en avance sur le quartier de l’Étang, de même que la Ville de Meyrin sur son territoire. Dans le développement de ces quartiers, nouveaux ou anciens en densification, il y a un travail de prévention des inégalités et une réflexion interdépartementale à conduire. POLITIQUE DE COHÉSION SOCIALE EN MILIEU URBAIN Durant la précédente législature, trois appels à projets ont été lancés par le DCS. Ce dernier a notamment soutenu des projets pilotes post- Covid, sur des questions de solidarité, de sport et de culture. Un autre appel à projets concernait l’insertion et des projets de quartiers, pour tester des éléments à développer. L’expérience a été intéressante et enrichissante, mais reste insuffisante. Le Département souhaite donc développer une prise en charge plus structurante de la prévention des inégalités. Dans cet esprit, des conventions territoriales d’action de cohésion sociale pourront être établies afin de mettre en œuvre des objectifs partagés entre le Canton et la commune. Ces conventions ne doivent pas rester seulement dans le périmètre du DCS mais concerneront l’ensemble des autres départements pour définir les éléments stratégiques majeurs pour lutter contre les inégalités. Donner des moyens où il y en a moins est un rôle des collectivités publiques qu’il est nécessaire de développer. Le DCS ira chercher des accords avec les départements concernés. Ces conventions seront politiques et stratégiques, elles viseront des orientations fortes et se veulent interdépartementales et interservices. Cela questionnera inévitablement le modèle de convention tripartite entre la Fondation, la commune et les associations, pour qu’il soit en accord avec les conventions territoriales d’actions de cohésion sociale. Le but est d’avoir de la cohérence entre les deux. En conséquence, la FASe est appelée à jouer un rôle majeur dans ces conventions territoriales. Il est important d’avoir une réflexion sur le maillage territorial, sur comment penser le territoire, comment l’occuper, l’innover, le financer, etc. Il sera nécessaire de commencer avec les communes particulièrement exposées aux inégalités. Ces questions seront aussi un outil que le Conseil d’État devra s’approprier et utiliser plus régulièrement. Un autre élément à noter est que ces conventions territoriales concernent prioritairement des collectivités publiques mais que les parapubliques peuvent aussi y participer, notamment les fondations immobilières de droit public et les autres partenaires du Grand État, voire des privés. Pour la première fois, la Fondation est nommément citée dans le programme de législature cantonal du Conseil d’État, en relation avec la jeunesse et la santé mentale, le développement d’espaces sécurisants pour les enfants et les perspectives de développement de Lieux infinis. En lien, les priorités du Département de la cohésion sociale (DCS) concernant la FASe se déclinent en quatre axes prioritaires – présentés en novembre au Conseil de fondation par Thierry Apothéloz, conseiller d’État chargé de la cohésion sociale. NOUVELLE LÉGISLATURE, NOUVEAU PROGRAMME CANTONAL RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 10

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