RAPPORT ANNUEL 2023
Festival Divers/Cité. Nouvelle équipe TSHM dédiée aux RMNA © amdophoto TABLE DES MATIÈRES FONDATION 05 Éditorial 06 Remerciements 07 Le Conseil de fondation 08 Faits marquants et perspectives 10 Nouvelle législature, nouveau programme cantonal 12 La mission 13 Les actions socio-éducatives et socioculturelles développées par les structures d’animation 14 Une mosaïque d’actions 16 Les équipes sur les terrains 17 Le Secrétariat général 18 Cartographie des actions ACTIONS 20 Rénover pour mieux rêver 22 La Boîte : une initiative innovante au cœur du quartier de La Chapelle-Les Sciers 24 Loisirs inclusifs 26 Appui aux jeunes issus de l’asile ANALYSE 28 Échange entre la commune de Thônex et la FASe 30 Camps des Libellules : une bouffée d’air frais pour les familles du quartier 32 Girls Évasion : un camp libérateur entre filles RESSOURCES HUMAINES & FINANCES 34 Ressources humaines 38 Formation interne 41 Financement par population et activité 42 Évolution des postes inscrits dans le budget 44 Répartition des ressources entre les partenaires 46 Une année exceptionnelle 48 Bilan au 31 décembre 2023 49 Compte de résultat 2023 50 Rapport de l’organe de contrôle LA FASe MOBILISE LE LANGAGE INCLUSIF DANS CE DOCUMENT POUR FAIRE PROGRESSER UNE REPRÉSENTATION ÉGALE DES GENRES. LE LANGAGE INCLUSIF EST EN CONSTANTE ÉVOLUTION, LES MODALITÉS UTILISÉES DANS CE RAPPORT ANNUEL RESTENT PERFECTIBLES. RAPPORT ANNUEL 2023 3
RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION © amdophoto
ÉDITORIAL CULTURE ET DÉMOCRATIE D’où venons-nous et où allons-nous ? Poser ces questions en introduction dans un éditorial invite à regarder le passé, questionner le présent et poser des briques pour l’avenir. 2023 a été une année particulière, invitant le passé : c’était les 60 ans de la Maison de quartier de Carouge – la toute première association en animation du canton, les 30 ans du Locados et les 20 ans du Jardin d’aventures de Plan-lesOuates, et même les 30 ans de la Charte cantonale des centres de loisirs et de rencontres, texte métier fondateur. C’est l’illustration d’un mouvement profond, invitant les quartiers à s’animer et à renforcer les liens entre celles et ceux qui y vivent. C’est aussi un héritage, dont les petits-enfants s’emparent pour le questionner, le mettre à jour, le transformer pour rester dans une contemporanéité nécessaire. De nouvelles expériences voient le jour et se développent, autant sur les modes d’intervention que les modèles de dispositifs. Ce rapport tente de s’en faire l’écho au fil de ses pages et de ses articles. La mise en place de dispositifs flexibles dans les nouveaux quartiers explore ainsi des voies nouvelles, avec une base socio-éducative répondant aux besoins des enfants et de leurs parents, tout en permettant à des collectifs citoyens d’orienter les actions socioculturelles. Ces initiatives encouragent une participation active et ludique des populations, facilitant ainsi leur engagement pour la cohésion sociale du quartier qu’elles fréquentent. L’objectif est d’enrichir le tissu urbain par des interactions sociales significatives et positives. Au-delà des quartiers en mutation, sous l’impulsion de Thierry Apothéloz, conseiller d’État, et en étroite collaboration avec l’Hospice général, la Fondation a créé une équipe TSHM dédiée aux jeunes mineurs non accompagnés et en situation de migration. Le suivi et l’accompagnement prodigués assurent le respect de leur dignité et de leurs droits, tout en facilitant leur inclusion dans notre communauté. Ces deux exemples sont illustratifs de la volonté de la Fondation de renforcer la citoyenneté et l’appétence à la démocratie, en tant que biens communs. C’est aujourd’hui probablement encore plus nécessaire qu’hier dans notre société. Accepter l’autre, l’intégrer et l’inscrire dans une dynamique sociale et culturelle. Les leviers d’un changement possible sont sociaux et culturels. Un très grand merci à toutes les personnes engagées dans ce mouvement, qu’elles soient bénévoles, élues ou professionnelles. Charles Beer Président du Conseil de fondation Martin Staub Vice-président a.i. Pascal Thurnherr Président de la FCLR Yann Boggio Secrétaire général Festival Les Rencontres Musicales à la Barakason. Maison des quartiers de Thônex RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 5
© Eric Roset LES ACTIONS DE LA FASe SONT SOUTENUES PAR LA RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE REMERCIEMENTS LE CANTON DE GENÈVE, plus particulièrement : M. Thierry Apothéloz, conseiller d’État, M. Hossam Adly, secrétaire général, M. Aldo Maffia et M. Nicolas Roguet, respectivement directeur général et directeur de l’Office de l’action, de l’insertion et de l’intégration sociales (OAIS), du Département de la cohésion sociale (DCS) Les directions, offices et services de ce département ainsi que l’Office du personnel du Département des finances, des ressources humaines et des affaires extérieures (DF) LES COMMUNES GENEVOISES, plus particulièrement : Les maires, les conseillères administratives et conseillers administratifs, les adjointes et adjoints des 44 communes qui ont des centres, des actions hors murs ou des actions spécifiques Le comité de l’Association des communes genevoises (ACG), en particulier M. Gilbert Vonlanthen et Mme Karine Bruchez, successivement président et présidente, et M. Nicolas Diserens, directeur général La Ville de Genève, en particulier Mme Christina Kitsos, conseillère administrative, les directions du Service de la jeunesse et du Service des écoles et institutions pour l’enfance Le personnel des administrations communales LES ASSOCIATIONS DE CENTRES, plus particulièrement : Les présidences et les membres bénévoles des 47 comités Le comité de la Fédération des centres de loisirs et de rencontres (FCLR) LES PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS, plus particulièrement : Les équipes en centres, en travail social hors murs ou sur des projets spécifiques Les équipes des ludothèques et des lieux conventionnés Les membres du Secrétariat général Les membres du Secrétariat permanent de la FCLR Les organisations syndicales représentatives du personnel Nous remercions également : Le Département de la cohésion sociale (DCS) dont le Bureau de l’intégration et de la citoyenneté (BIC, ex-BIE) Le Département de la santé et des mobilités (DSM, ex-DSPS) L’Hospice général Une Fondation privée genevoise Leurs contributions ont permis de renforcer et d’expérimenter de nouvelles actions au sein de l’institution. RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 6
Open mic (scène ouverte) au Forum de Bernex. TSHM BUPP LE CONSEIL DE FONDATION POUR LE CANTON (désigné·es par le Conseil d’État) Charles Beer, nommé en qualité de président Mathilde Captyn Frédéric Josselin Rémy Kammermann Monique Othenin-Girard POUR LES COMMUNES (désigné·es par l’Association des communes genevoises – ACG) Anne Hiltpold, remplacée par Martin Staub, nommé en qualité de vice-président ad interim Christina Kitsos Nathalie Leuenberger Michel Pomatto Martin Staub, remplacé par Elisabeth Gabus-Thorens POUR LES ASSOCIATIONS DE CENTRES (désigné·es par la Fédération des centres de loisirs et de rencontres – FCLR) Dominique Blanc Gilles-Olivier Bron Anna Conti Didier Roulet Pascal Thurnherr POUR LE PERSONNEL Absence de représentation désignée SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FONDATION (nommé par le Conseil de fondation, avec une voix consultative) Yann Boggio RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 7
FAITS MARQUANTS ET PERSPECTIVES FIN D’UN LONG DÉBAT Si la question a été au centre des débats en 2022 et début 2023, la décision du Conseil d’État de renoncer au transfert de la Fondation aux communes a largement contribué à apaiser les tensions. Ceci a donné un nouvel élan aux développements de projets et aux partenariats existants avec les institutions cantonales. NOUVEAUX BESOINS, NOUVELLES ÉQUIPES L’adaptation de la taille des équipes en travail social hors murs (TSHM) aux réalités communales s’est poursuivie, en particulier sur la rive droite. Si des renforts sont observables sur tout le territoire, Bellevue, Genthod et Pregny-Chambésy ont désormais leur propre équipe. Deux associations se sont créées, l’une pour animer Versoix (Colore Ta Ville), la seconde le Petit-Saconnex (Ô P’titSac), tandis que la vénérable Vernier sur Rock s’est dissoute. À Lancy, Plan-les-Ouates, Thônex et bientôt Vernier, de nouvelles approches sont testées, privilégiant un engagement souple et peu contraignant pour les habitantes et habitants désireux de s’engager pour l’animation de leur lieu de vie. Ces expériences sont centrées sur le ludique, le bien vivre-ensemble et contribuent au renforcement local des liens sociaux. Pour répondre aux problématiques spécifiques rencontrées par les mineurs qui cherchent refuge en Suisse sans être accompagnés, une équipe TSHM dédiée a vu le jour, dans des logiques de partenariat importantes avec les institutions cantonales concernées et en premier lieu l’Hospice général. En parallèle, de nombreux lieux travaillent de concert avec l’école du secondaire (ACCES II) qui les accueille, en offrant à ces jeunes des temps d’intégration sociale. ÉVOLUTION DES PRATIQUES EN INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE Près de 1000 jeunes en situation de vulnérabilité dans leur parcours ont été pris en charge dans des stages organisés par la Fondation. Les conditions d’encadrement et de suivi ont été profondément revues fin 2023 pour s’adapter aux dérogations au salaire minimum, en particulier sur l’ajout d’évaluations de compétences en amont et en aval du stage. Peut-être moins connu, cet outil socio-éducatif est fondamental pour permettre aux jeunes concerné·es de reprendre pied, de tester et d’affirmer leurs compétences avant de prendre ou reprendre le chemin de leur vie avec une formation certifiante. CHAMPS DE TENSION, VIOLENCE ET PRÉVENTION Cette année aura été particulière par l’intensité des bagarres intra et interquartiers, allant jusqu’à une issue fatale. Cette situation a marqué de nombreuses équipes, que ce soit en centres ou en TSHM, confrontées à des jeunes en besoin de protection ou acteurs de ces événements. Ceci a amené la Fondation à resserrer les liens avec la police cantonale et les autorités communales pour prévenir, dans la mesure du possible, les affrontements et les risques de matchs retours. Un projet original, né en 2022 et d’une bien plus grande ampleur en 2023, a tenté d’apporter une réponse positive à travers l’organisation d’un tournoi de foot de rue d’envergure : la Street Youth League. Ce projet a mobilisé douze centres et équipes TSHM pour l’entraînement et l’accompagnement de jeunes des quartiers sur huit journées. Cette saine confrontation, permettant aux jeunes de se rencontrer autour d’un ballon, aura été une aventure passionnante et parfois rugueuse, tout en restant une vraie action préventive. À noter, en contrepoint, l’organisation d’un tournoi exclusivement féminin dans le quartier des Grottes ! Le débat sur le transfert de la Fondation aux communes aura agité les esprits cette année, mais cet élément cache de fortes évolutions sur les terrains, de nouveaux lieux et un développement important de l’animation socioculturelle. RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 8
SANTÉ MENTALE La santé mentale de la jeunesse est préoccupante. Nous en avons déjà fait écho dans de précédents rapports annuels. Entre le post-Covid, la situation géostratégique, la crise climatique et une intégration professionnelle qui offre peu de débouchés aux moins formé·es, la jeunesse la plus fragile peut perdre pied et s’éloigner. C’est un véritable enjeu, central et déterminant. L’animation socioculturelle est particulièrement à même d’avoir une action positive en redonnant du pouvoir d’agir dans un environnement complexe. Ceci dit, de nouvelles formes d’actions – à définir – seront nécessaires pour favoriser et multiplier l’engagement et le collectif, pour permettre à cette jeunesse de trouver un sens à sa vie, pour donner du sens à qui nous sommes et ce que nous allons devenir dans un monde en forte mutation. Le Conseil d’État, dans son programme de législature pour la période 2023-2028, compte beaucoup sur l’animation socioculturelle comme vectrice de changements, dans la mise en place d’espaces sécurisants pour les jeunes et l’exploration du concept de Lieux infinis. Il attend également une montée en compétences du personnel sur le «porter soin». ARRIVÉE ET DÉPART AU CONSEIL DE FONDATION Nous tenons à féliciter Anne Hiltpold de son élection au Conseil d’État et à la remercier de ses années d’engagement en tant que vice-présidente. Martin Staub, conseiller administratif de Vernier, a assumé cette fonction importante ad interim, ceci jusqu’au renouvellement du Conseil de fondation au 1er février 2024 et la prise de fonction de Bruno Da Silva, conseiller administratif de Thônex. Nous avons eu le plaisir d’accueillir notre magistrat de tutelle, Thierry Apothéloz, conseiller d’État chargé de la cohésion sociale et réélu, lors d’une séance du Conseil, pour une présentation des grandes lignes de ses attentes envers la Fondation. Attentes dont nous nous faisons l’écho dans les pages 10-11 de ce rapport. Notre aventure en noir et blanc, exposition photo par les enfants du Terrain d’aventure du Petit-Lancy © Jacques Dessiex RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 9
PRÉVENTION Le premier axe concerne la question de la prévention, qui, pour la première fois, est mise en exergue par le Conseil d’État. Les attentes portent notamment sur les nouveaux quartiers. L’expertise de la Fondation se révèlera précieuse en amont de la construction des quartiers, en questionnant les plans localisés de quartier (PLQ) et les équipements publics qu’ils comportent. Aujourd’hui, personne ne nie la nécessité d’une école, d’une crèche ou d’un cycle d’orientation, mais la question de l’animation socioculturelle est peu présente. Cela doit devenir un réflexe. La planification du territoire et l’intervention précoce sont en effet des éléments importants pour ces quartiers. Le DCS travaille déjà avec certaines communes, comme Thônex, pour développer des actions de cohésion sociale, en particulier dans ses nouveaux quartiers. Vernier a été très en avance sur le quartier de l’Étang, de même que la Ville de Meyrin sur son territoire. Dans le développement de ces quartiers, nouveaux ou anciens en densification, il y a un travail de prévention des inégalités et une réflexion interdépartementale à conduire. POLITIQUE DE COHÉSION SOCIALE EN MILIEU URBAIN Durant la précédente législature, trois appels à projets ont été lancés par le DCS. Ce dernier a notamment soutenu des projets pilotes post- Covid, sur des questions de solidarité, de sport et de culture. Un autre appel à projets concernait l’insertion et des projets de quartiers, pour tester des éléments à développer. L’expérience a été intéressante et enrichissante, mais reste insuffisante. Le Département souhaite donc développer une prise en charge plus structurante de la prévention des inégalités. Dans cet esprit, des conventions territoriales d’action de cohésion sociale pourront être établies afin de mettre en œuvre des objectifs partagés entre le Canton et la commune. Ces conventions ne doivent pas rester seulement dans le périmètre du DCS mais concerneront l’ensemble des autres départements pour définir les éléments stratégiques majeurs pour lutter contre les inégalités. Donner des moyens où il y en a moins est un rôle des collectivités publiques qu’il est nécessaire de développer. Le DCS ira chercher des accords avec les départements concernés. Ces conventions seront politiques et stratégiques, elles viseront des orientations fortes et se veulent interdépartementales et interservices. Cela questionnera inévitablement le modèle de convention tripartite entre la Fondation, la commune et les associations, pour qu’il soit en accord avec les conventions territoriales d’actions de cohésion sociale. Le but est d’avoir de la cohérence entre les deux. En conséquence, la FASe est appelée à jouer un rôle majeur dans ces conventions territoriales. Il est important d’avoir une réflexion sur le maillage territorial, sur comment penser le territoire, comment l’occuper, l’innover, le financer, etc. Il sera nécessaire de commencer avec les communes particulièrement exposées aux inégalités. Ces questions seront aussi un outil que le Conseil d’État devra s’approprier et utiliser plus régulièrement. Un autre élément à noter est que ces conventions territoriales concernent prioritairement des collectivités publiques mais que les parapubliques peuvent aussi y participer, notamment les fondations immobilières de droit public et les autres partenaires du Grand État, voire des privés. Pour la première fois, la Fondation est nommément citée dans le programme de législature cantonal du Conseil d’État, en relation avec la jeunesse et la santé mentale, le développement d’espaces sécurisants pour les enfants et les perspectives de développement de Lieux infinis. En lien, les priorités du Département de la cohésion sociale (DCS) concernant la FASe se déclinent en quatre axes prioritaires – présentés en novembre au Conseil de fondation par Thierry Apothéloz, conseiller d’État chargé de la cohésion sociale. NOUVELLE LÉGISLATURE, NOUVEAU PROGRAMME CANTONAL RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 10
TRAVAIL EN RÉSEAU Il est attendu des interventions sociales réactives, accrues et développées dans les besoins objectivés par les analyses de la FASe. Les équipes (centres, TSHM, projets spécifiques) font de bonnes observations et il faut trouver des moyens pour créer des actions de terrain, même si cela se fait déjà, notamment sur des cas d’urgence. La question est de savoir qui coordonne et dans quel but, ceci pour les actions partagées avec l’Office de l’enfance et de la jeunesse, la FOJ (Fondation Officielle de la Jeunesse), les HUG, l’Hospice général et les autres partenaires. Des conventions lient déjà les services cantonaux avec la Fondation, que ce soit avec le DIP, la police ou d’autres. L’entrée en vigueur en 2025 de la Loi sur l’aide sociale et la lutte contre la précarité (LASLP) mettra un accent sur la question de l’insertion et pas seulement professionnelle. La mise en œuvre nécessitera à l’Hospice général de repenser son dispositif d’insertion, avec un accent tout particulier mis sur la prise en charge des jeunes adultes. Dans ce cadre, la Fondation est un des acteurs dont les actions doivent être articulées avec l’Hospice général. En ayant également modifié la loi sur la bourse et les prêts d’études, Thierry Apothéloz travaille ainsi à l’idée que celles et ceux qui ont besoin d’une aide financière mais pas forcément d’une aide sociale doivent trouver une autre réponse que l’Hospice général. DÉVELOPPEMENT DE LA CITOYENNETÉ La citoyenneté fait partie des objectifs de la FASe. Ainsi, il est prévu que la présente législature serve à réaffirmer le rôle des associations dans ce qu’elles apportent comme outil de démocratie de quartier. La faiblesse des taux de participation, les réflexions de certains pays européens et les choix de gouvernements d’une obédience peu ouverte à la démocratie font frémir. Il devient nécessaire de se poser des questions sur la façon dont celle-ci est vécue à Genève, non seulement sur la question du vote, mais aussi sur la question du taux de confiance de la population envers ses élues et élus. L’organisation en partie associative de la Fondation pose des questions sur comment faire vivre la démocratie, notamment associative. Le développement de la citoyenneté passe par la vie associative, sous l’angle social, tel qu’au sein de la FASe mais aussi par des actions culturelles et sportives. Il faut aussi développer des projets à ce niveau, pour ne jamais lâcher la question de la démocratie. NOUVEAU CONTRAT DE PRESTATIONS La FASe et la jeunesse du canton ont besoin d’avoir de l’énergie sur le terrain pour répondre aux défis. Ainsi, le conseiller d’État souhaite que le débat ne se réfugie plus derrière les questions de forme pour contourner les questions de fond et donc les vrais enjeux de l’animation socio- culturelle, en particulier en matière de maillage du territoire. Il s’agit d’éviter au maximum les débats parasitaires. Ces éléments trouveront un ancrage dans le contrat de prestation 2025-2029 et évidemment dans les actions que la Fondation devra mener. « Les attentes portent notamment sur les nouveaux quartiers. L’expertise de la Fondation se révèlera précieuse en amont de la construction des quartiers. » RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 11
© Eric Roset La FASe est une fondation de droit public qui a pour mission, d’une part, de garantir une politique cohérente sur l’ensemble du canton en matière de centres de loisirs et de rencontres, maisons de quartier, jardins Robinson et terrains d’aventures et, d’autre part, de gérer le travail social hors murs (TSHM) ainsi que différents projets spécifiques. Le fonctionnement de la Fondation est basé sur un partenariat permettant la mise en œuvre d’actions socio-éducatives et socioculturelles pour lesquelles chaque partenaire apporte ses capacités et ses compétences, ainsi qu’un intérêt partagé à ce qu’elles se réalisent. La Fondation est gérée par un Conseil de fondation comprenant des représentant·es de quatre partenaires : le Canton, les communes, les associations de centres, regroupées dans la Fédération des centres de loisirs et de rencontres (FCLR), et le personnel. Le Canton et les communes ont un rôle complémentaire de soutien aux activités de la Fondation tant en ce qui concerne les activités des centres que celles du travail social hors murs. Le département de tutelle est le Département de la cohésion sociale (DCS) et la liaison fonctionnelle est assurée par la direction générale de l’Office de l’action, de l’insertion et de l’intégration sociales (OAIS). Conformément à la loi J 6 11, les activités de la Fondation ont pour objectifs la prévention et la promotion de la qualité de vie. Les actions socio-éducatives, associatives et socioculturelles s’inscrivent ainsi dans une finalité de prévention des exclusions et des tensions sociales, et se matérialisent par des programmes d’animation poursuivant les objectifs généraux suivants : » favoriser l’intégration sociale, en développant des actions auprès de et pour toutes les catégories de la population, » favoriser une citoyenneté active, en offrant un cadre propice au renforcement du sentiment d’appartenance au tissu local, tout en permettant un engagement social de la population résidant sur le canton, » répondre aux demandes locales appartenant à ses domaines d’action, en favorisant la mise en lien de ces demandes et des solutions possibles, que ce soit sur le plan individuel ou institutionnel. Enfin, et en tant qu’institution, la Fondation se doit de : » contribuer à l’identification des évolutions sociales et de les diffuser auprès de ses partenaires, » renforcer les pratiques et les compétences de ses collaborateurs et collaboratrices, » renforcer les partenariats sur le plan local, communal, cantonal et régional. LA MISSION Village du monde 2023 sri lankais au parc des Cropettes. Pré en bulle RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 12
LES ACTIONS SOCIO-ÉDUCATIVES ET SOCIOCULTURELLES DÉVELOPPÉES PAR LES STRUCTURES D’ANIMATION Chaque centre et équipe hors murs (TSHM) définit son action en fonction des particularités du contexte local. Les professionnel·les de l’animation mènent une observation fine des réalités sociales pour en repérer les problématiques émergentes dans une finalité de prévention des exclusions et des tensions sociales. L’ancrage local – en particulier au niveau d’un quartier – de l’animation socioculturelle permet de favoriser la cohésion sociale, le développement des liens sociaux et la solidarité, dans une perspective du mieux-vivre ensemble. LES PRINCIPES D’ACTION Les actions s’adressent à tous et toutes, sans discriminations, avec une attention particulière pour les enfants, les jeunes et les familles en situation de vulnérabilité, pour favoriser leur intégration sociale. AVEC ET AU SERVICE DES POPULATIONS Les activités mises en œuvre suscitent : » la libre adhésion, » la participation, » la solidarité, » le changement social, » la valorisation de la culture et des populations. LES PUBLICS Les équipes d’animation s’adressent à différents groupes de population : » les enfants d’âge primaire, » les adolescent·es, » les jeunes adultes (18-25 ans), » les adultes, » le tout public (mélange de générations). LES ACTEURS ET ACTRICES DE L’ANIMATION » les professionnel·les de l’animation (animatrices, assistants socio-éducatifs, monitrices et ludothécaires) en contact direct avec les publics, » les membres bénévoles de comités des associations de centres. LES LIEUX DE RENCONTRE Dans les centres : maisons de quartier, centres de loisirs et de rencontres, centres d’animation, d’échanges interculturels ou d’expression créatrice, terrains d’aventures, jardins Robinson, ludothèques... Les rues et les quartiers RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 13
UNE MOSAÏQUE D’ACTIONS ACCUEIL LIBRE L’accueil libre est au centre des actions: accueil libre pendant et hors périodes scolaires et permanences d’accueil. Au-delà d’une activité, l’accueil est une attitude: recevoir les personnes, sans jugement, avec empathie et intérêt pour qui elles sont ; favoriser la rencontre et la solidarité. Chacun·e peut fréquenter l’accueil libre à son rythme et sans engagement. L’accueil libre est une porte d’entrée pour connaître les usager·ères, coconstruire des projets d’activités et repérer les éventuelles difficultés. SPORT POUR TOUS ET TOUTES Le Sport pour tous et toutes en accueil libre permet de jouer, de développer ses aptitudes physiques et psychiques dans un groupe et de construire une relation à l’adulte à travers le partage d’une activité. C’est également un précieux outil de prévention et de repérage précoce pour les professionnel·les. ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF L’accompagnement collectif est un outil largement utilisé par les équipes. Il permet à des adolescent·es et jeunes adultes d’imaginer puis de construire des projets (sorties, projets associatifs ou humanitaires, séjours à l’étranger, organisation d’événements). Les équipes privilégient l’autonomie des participant·es. PRÉSENCE QUARTIER ET COMMUNE Une des caractéristiques de l’animation socioculturelle est de se rendre accessible aux différents publics et d’aller à leur rencontre. C’est l’essence du travail social hors murs et c’est également le fait de nombreux centres qui investissent l’espace public. Cette présence dans les quartiers contribue à les rendre vivants, à activer les solidarités, à prévenir les disputes de voisinage en encourageant les interactions de manière créative, ludique et festive. ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL L’accompagnement individuel comprend la proposition de stages d’expérience professionnelle ou de chantiers éducatifs de plus longue durée pour des ados ou jeunes adultes sans formation initiale complétée. Ces initiatives visent à les aider à reprendre un rythme d’apprentissage et à acquérir des compétences essentielles en vue d’une insertion professionnelle. Des jeunes ou des familles viennent également exprimer leurs difficultés. L’écoute attentive, la proposition d’outils concrets ou l’orientation vers les structures spécialisées font partie intégrante du travail des animateurs et animatrices. 4559 JEUNES ACCOMPAGNÉ·ES SUR LEURS DIFFICULTÉS 64 572 HEURES D’OUVERTURE EN ACCUEIL LIBRE 17 384 HEURES DE PRÉSENCE RUE 3210 HEURES D’OUVERTURE EN ACCUEIL LIBRE DE SALLES DE SPORTS +1600 PROFESSIONNEL·LES ET 400 BÉNÉVOLES À L’ÉCOUTE DES BESOINS ET DES ENVIES DES DIVERS PUBLICS RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 14
MERCREDIS AÉRÉS Les mercredis aérés s’adressent aux enfants de 4 à 12 ans. Les activités sont proposées sur inscription pour la totalité de l’année scolaire. Elles permettent de renforcer la vie en collectif. SÉJOURS ET CAMPS Les séjours et camps sont principalement à destination des adolescent·es et des jeunes adultes mais aussi des familles. Les projets partent des jeunes et les équipes d’animation sont là pour les accompagner dans la réalisation. Un projet ne se limite en général pas au temps du séjour, l’avant et l’après sont déterminants. Quelques exemples : action d’entraide ou humanitaire, séjour de rupture, de remobilisation ou de dépassement de soi, camp découverte dans une ville ou en bord de mer. CULTURE, ACTIONS COLLECTIVES ET ÉVÉNEMENTS La promotion de la culture et son accès sont des composantes essentielles de l’animation socioculturelle. Un accent est mis sur le développement des cultures urbaines auprès de la jeunesse. Concerts, spectacles, performances artistiques en salle ou en plein air, par des professionnel·les ou des jeunes fréquentant les locaux en gestion accompagnée. Faire découvrir les spécialités culinaires de son pays et partager un repas lors d’une manifestation est aussi un important vecteur d’intégration sociale. Les occasions de réunir la population sont nombreuses : fête de quartier, La ville est à vous, fête du Bonhomme hiver… COURS ET ATELIERS Favoriser l’expression passe par la mise à disposition de cours et d’ateliers destinés aux différentes populations. Les centres organisent eux-mêmes certaines activités ou mettent leurs locaux à disposition. Exemples : cours de français pour migrant·es, ateliers créatifs et d’expression, stages liés au mouvement et à la santé… SORTIES ET VISITES Les sorties et visites concernent les enfants, les ados et les familles. C’est l’occasion de fédérer un groupe en partageant une activité : visite d’une exposition ou d’un musée, sortie nature… Les animateurs et animatrices soutiennent les projets émanant des usager·ères. CENTRES AÉRÉS Les centres aérés sont présents depuis plus de 50 ans sur le canton et proposés durant les vacances scolaires. Ils sont l’occasion, pour les enfants et parfois pour des adolescent·es, de sortir de leur lieu de vie quotidien, d’explorer de nouveaux espaces, de se faire de nouveaux ami·es et de découvrir des activités ludiques ou culturelles. 91 826 PARTICIPANT·ES SUR L’ENSEMBLE DES ACTIONS CULTURELLES 14 716 HEURES DE COURS OU D’ATELIERS POUR 2028 PARTICIPANT·ES 342 JOURS DE CAMPS 606 OCCASIONS DE DÉCOUVRIR 358 SEMAINES DE CENTRES AÉRÉS POUR PLUS DE 8200 PLACES 1420 JOURNÉES AÉRÉES ORGANISÉES POUR 1376 ENFANTS CHAQUE JOUR RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 15
RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 16 LES ÉQUIPES SUR LES TERRAINS 79 ÉQUIPES EN GESTION ET DÉVELOPPEMENT 21 ÉQUIPES EN PRESTATION RH POUR PLUS D’INFORMATIONS, CONSULTEZ NOTRE SITE WEB En 2023, la Fondation a assuré la responsabilité de 100 équipes en partenariat avec les associations de centres, les partenaires institutionnels, le Canton et les communes. MAISONS DE QUARTIER 23 ÉQUIPES CENTRES DE LOISIRS ET DE RENCONTRES 18 ÉQUIPES LUDOTHÈQUES ET LUDOBUS 17 ÉQUIPES TRAVAIL SOCIAL HORS MURS 18 ÉQUIPES ASSOCIATIONS CONVENTIONNÉES 4 ÉQUIPES JARDINS ROBINSON ET TERRAINS D’AVENTURES 7 ÉQUIPES DISPOSITIFS D’ANIMATION 6 ÉQUIPES APPUI AUX PERSONNES MIGRANTES 4 ÉQUIPES COORDINATION ET SUPPORT 3 ÉQUIPES » MOYENS AUDIOVISUELS » SECRÉTARIAT GÉNÉRAL » SECRÉTARIAT PERMANENT DE LA FCLR
LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Le Collège de direction assume la gestion opérationnelle et traite de l’ensemble des questions en relation. Il est composé de la Direction finances et administration, de la Direction opérationnelle et de la Direction ressources humaines, sous la responsabilité du secrétaire général. Le Collège opérationnel rassemble les coordinateurs et coordinatrices de région, la déléguée au suivi des situations complexes et des supervisions et la chargée de communication, sous la responsabilité du directeur opérationnel. Le secrétaire général y assiste. Ce collège prend en compte les éléments en relation avec les terrains et assure une unité d’ensemble. En outre, il se réunit régulièrement avec l’équipe de coordination de la Fédération des centres de loisirs et de rencontres (FCLR). Organigramme au 31.12.2023 Assistante de direction Laurence Marmoux Assistante de direction Sandra Vesselier Assistante de direction Elisabete Silva Chargée de communication Valérie Romy Alvite Coordinateur région Lac-Jura Matthieu Forest – Coordinateur région Vernier Angelo Torti – Coordinateur·trices région Ville de Genève et Carouge Erkan Mustafi Nadège Tuccio – Coordinateur région Rhône-Champagne Matthias Mätzler – Coordinateur région Aire Guy Musy – Coordinatrice région Lac-Salève Paola Ferretti – Assistante à la direction opérationnelle et à la coordination de régions Noémi Foehr Secrétaires comptables Jehan Baazaoui Shirley Bernard Tania Bloch Muheim Florence Fragnière Philippe Glauser Silvia Soares Dimitri Sublet Denis Thorimbert Secrétaires réceptionnistes Siham Belahbib Romaine de Nando Directrice finances et administration Françoise Sublet Secrétaire général Yann Boggio Directeur opérationnel Arnaud Moreillon Directeur ressources humaines Vincent Grattard Commission des finances Martin Staub, président Conseil de fondation Charles Beer, président Bureau Déléguée au suivi situations complexes et supervisions Noémi Steininger Gestionnaires RH Kelly de Jesus Laïla El Begri Arantxa Jahiu Kevin Yildirim Chargée de formation Charlotte Morand Chargée de recrutement Priscilia Bornot Cindy Schlaefli a.i. Gestionnaire systèmes RH Labib Sultan Gestionnaires admin & assurances Anne Beauvoir Kalyan Singh RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 17
CARTOGRAPHIE DES ACTIONS RÉGION LAC-JURA SIX CENTRES HUIT ÉQUIPES HORS MURS Centres : centre de rencontres Le Rado (Versoix), Colore Ta Ville (Versoix), centre de loisirs et de rencontres du Grand-Saconnex, Espace Undertown (Meyrin), jardin Robinson de Meyrin, centre de loisirs de Meyrin - Maison Vaudagne Équipes TSHM: Versoix, Genthod, Bellevue, Pregny- Chambésy, Grand-Saconnex, Transit (Meyrin), Satigny et Dardagny Une action spécifique en été : Grève Nautique* (Versoix) Une action spécifique en automne : fête des vendanges Russin Dix communes : Versoix, Collex-Bossy, Genthod, Bellevue, Pregny-Chambésy, Grand-Saconnex, Meyrin, Satigny, Russin et Dardagny Coordination : Matthieu Forest RÉGION VERNIER NEUF CENTRES UNE ÉQUIPE HORS MURS Centres: maison de quartier de Vernier - Le Quart’île, maison de quartier des Avanchets, maison de quartier d’Aïre-Le Lignon et La Carambole, maison de quartier des Libellules, l’ABARC, maison de quartier et jardin Robinson de Châtelaine-Balexert - ChâBal, jardin Robinson du Lignon, maison des jeunes de l’Éclipse Équipe TSHM: Vernier Une commune : Vernier Coordination : Angelo Torti RÉGION VILLE DE GENÈVE ET CAROUGE DIX-HUIT CENTRES UNE ÉQUIPE HORS MURS Centres : maison de quartier des Acacias, maison de quartier Asters-Servette, espace de rencontres et d’activités pour adolescents ATB, maison de quartier de Champel, espace créatif Le Chalet, maison de quartier Chausse-Coq, maison de quartier des Eaux-Vives, centre de rencontres des Eaux-Vives - La Source, maison de quartier de Vieusseux, maison du quartier de la Jonction, maison de quartier des Pâquis, centre de rencontres les Créateliers, maison de quartier de Plainpalais, maison de quartier de Saint-Jean, association pour l’animation des Grottes, des Cropettes et de Monbrillant - pré en bulle, Rinia Contact, maison de quartier La Concorde, maison de quartier de Carouge Équipe TSHM: Carouge Deux communes : Ville de Genève et Carouge Coordination : Erkan Mustafi et Nadège Tuccio RÉGION RHÔNE-CHAMPAGNE DEUX CENTRES DEUX ÉQUIPES HORS MURS Centres : jardin Robinson d’Onex, jardin Robinson et centre de rencontres d’Avully Équipes TSHM: BUPP Bernex-Champagne, BUPP Confignon-Onex Une action spécifique : mercredis aérés et centre aéré d’été de Bernex Dix communes : Aire-la-Ville, Avully, Avusy, Bernex, Cartigny, Chancy, Confignon, Laconnex, Onex, Soral Coordination : Matthias Mätzler RÉGION AIRE SEPT CENTRES DEUX ÉQUIPES HORS MURS Centres : maison de quartier Sous l’Étoile, terrain d’aventure du Petit-Lancy, maison de quartier Villa Tacchini, maison de quartier du Plateau, terrain d’aventures Lancy-Voirets, jardin d’aventures de Plan-les-Ouates, centre de rencontres et de loisirs Le Locados (Plan-les-Ouates) Équipes TSHM: Lancy, B2P (Bardonnex, Perly- Certoux et Plan-les-Ouates) Deux actions spécifiques : dispositif d’animation dans le quartier de La Chapelle-Les Sciers - La Boîte (Lancy et Plan-les-Ouates), centre aéré d’été de Compesières (Bardonnex) Quatre communes : Lancy, Plan-les-Ouates, Bardonnex, Perly-Certoux Coordination : Guy Musy RÉGION LAC-SALÈVE SIX CENTRES QUATRE ÉQUIPES HORS MURS Centres : centre de loisirs de Veyrier, centre de rencontres et de loisirs de Chêne-Bougeries - Passage 41, maison de quartiers de Chêne-Bourg - Le Spot, maison des quartiers de Thônex, La Rampe (Meinier), le Point d’Interro (Collonge-Bellerive) Équipes TSHM: Arve-Lac, Chêne & Co (ChêneBourg, Chêne-Bougeries, Cologny), Salève, Thônex Une action spécifique : accueil ados à Thônex Dix-sept communes : Troinex, Veyrier, Chêne- Bougeries, Chêne-Bourg, Thônex, Vandœuvres, Cologny, Puplinge, Presinge, Choulex, Meinier, Jussy, Collonge-Bellerive, Corsier, Anières, Hermance, Gy Coordination : Paola Ferretti À ceci s’ajoute une équipe TSHM dédiée à l’accompagnement du public RMNA (requérants mineurs non accompagnés), seize ludothèques, deux ludobus, quatre associations conventionnées et nombre de projets spécifiques. * Cette activité est financée par toutes les communes genevoises. RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 18
Hermance Anières Corsier Collonge-Bellerive Meinier Jussy Choulex Cologny Vandœuvres Puplinge Thônex Chêne-Bourg Chêne-Bougeries Veyrier Troinex Carouge Presinge Gy Bardonnex Perly-Certoux Plan-les-Ouates Confignon Bernex Soral Laconnex Avusy Chancy Avully Cartigny Aire-la-Ville Russin Dardagny Satigny Onex Grand-Lancy Petit-Lancy Ville de Genève Vernier Meyrin Grand-Saconnex Bellevue Genthod Collex-Bossy Versoix Pregny-Chambésy Jardin Robinson / Terrain d'aventures Maison de quartier Centre de rencontres / Centre de loisirs Zone d'action des équipes de travail social hors murs (TSHM) RÉGION LAC-JURA RÉGION VERNIER RÉGION VILLE DE GENÈVE ET CAROUGE RÉGION RHÔNE-CHAMPAGNE RÉGION AIRE RÉGION LAC-SALÈVE RAPPORT ANNUEL 2023, FONDATION 19
Début janvier 2023, la Maison Vaudagne, centre de loisirs de la Ville de Meyrin, a emménagé dans ses locaux rénovés après deux ans et demi de travaux, comprenant la construction d’un nouveau bâtiment. Au-delà, c’est l’histoire d’une co-construction longue et aboutie qui s’est écrite. Fière de ses 59 ans, l’association, soutenue par la commune, entame ainsi une nouvelle page de son histoire. UN BRIN D’HISTOIRE Les prémices du projet remontent à 2008, lorsque notre association a émis des demandes répétées auprès de la commune pour l’agrandissement de nos installations. Sous l’impulsion de Madame Monique Boget, alors conseillère administrative, le projet s’inscrit à l’agenda politique de la Ville. Après plusieurs consultations avec la municipalité sur les besoins de la population, il est clair que l’espace d’accueil pour les enfants, les ados et les familles est insuffisant. Ainsi, les autorités lancent le projet d’extension de la Maison Vaudagne. En 2017, la Ville de Meyrin initie un processus de choix du cabinet d’architecte, optant pour une approche participative sous la forme des Mandats d’études parallèles. Notre association participe activement aux discussions et au choix final. De 2018 à la fin du chantier, l’association Maison Vaudagne a été au centre du projet de rénovation et d’extension de ses locaux, en collaboration avec le cabinet BCR et l’architecte de la Ville. Cette co-construction, allant du choix de l’agencement intérieur et extérieur, au volume des espaces ou encore des équipements, a permis de façonner un bâtiment en adéquation avec nos besoins et ceux de la population locale. C’est donc un bâtiment à l’image de notre pratique de l’animation socioculturelle. Pour peaufiner cette métamorphose, le Conseil municipal a approuvé notre demande de ressources humaines supplémentaires pour une utilisation optimale des lieux. UNE PREMIÈRE ANNÉE D’UTILISATION Grâce à l’investissement de tous les membres du comité et de l’équipe d’animation dans les réflexions préalables, nous avons pu créer rapidement nos univers d’accueils pour nos différents publics. Dès janvier 2023, la Maison Vaudagne a repris sa place dans le quartier, mêlant tous les publics, jeunes et adultes, pour le plus grand bonheur de tous et toutes. Nous avons ainsi investi physiquement – avec nos jeunes et nos familles – les différents espaces avec les premiers mercredis aérés enfants, les premiers accueils ados, les premiers centres aérés, les premières journées tout public. Que des premières qui nous ont permis de nous questionner et rebondir pour affiner les stratégies d’utilisation ! Et quel plaisir de recevoir les retours des enfants, des jeunes et des parents sur le bien-être qui se dégage des espaces intérieurs comme extérieurs ! L’inauguration de la Maison Vaudagne en octobre 2023 a été le point culminant de deux ans et demi de travaux et d’étroite collaboration avec la Ville de Meyrin. Cette rénovation a donné naissance à un espace repensé, plus vaste et sur mesure, propice à accueillir de nouvelles activités et de nouveaux publics. Le début d’une nouvelle ère pour cette association de près de 60 ans ! RÉNOVER POUR MIEUX RÊVER © Caroline Bassi Vue sur l’ancien bâtiment entièrement rénové et, à droite, la nouvelle construction RAPPORT ANNUEL 2023, ACTIONS 20
Nous avons également développé de nouveaux projets pour la population, tels que l’augmentation du nombre de places pour toutes les activités sur inscription. Par exemple, les mercredis aérés pour les 4-12 ans sont passés de 64 à 82 enfants dès septembre 2023, avec l’embauche d’un animateur socioculturel et de moniteurs et monitrices supplémentaires. Les adolescent·es ont aussi investi de manière spectaculaire nos activités de la K’Fête et de l’Entre2. Fin 2023, ce sont entre 100 et 120 jeunes qui franchissent la porte de la K’Fête chaque midi pour se restaurer, contre 70 à 80 avant le déménagement. La nouvelle configuration d’une grande salle de plain-pied ouverte vers l’extérieur a également permis de toucher de nouveaux groupes de jeunes et notamment beaucoup de filles. Ce succès est le résultat de l’aménagement, des nouveaux espaces et équipements ainsi que de l’accueil assuré par notre équipe. MUSIQUE D’AVENIR Cette première année de vie nous ouvre la voie vers de nouveaux projets magnifiques pour la suite. Parmi nos chantiers, l’ouverture de nouveaux espaces dans le cadre du secteur « tout public », l’augmentation des places de centre aéré pour toutes les vacances scolaires, le grand retour des discos et anniversaires pour les ados, un accueil libre autour de la parentalité… Pas de quoi s’ennuyer ! Boris Ettori Responsable d’équipe TÉMOIGNAGE DE NATHALIE LEUENBERGER, MAIRE DE MEYRIN Lieu emblématique du vivre-ensemble meyrinois, la Maison Vaudagne est chargée d’une histoire prodigieuse. Autant d’aventures humaines merveilleuses que l’inauguration, célébrée en octobre 2023, nous offre de revivre en étant toutes et tous réunis, avec le cœur rempli de désirs renouvelés pour l’avenir radieux que la récente transformation de la Maison nous inspire. Fortement émue par la présence d’une assemblée richement diversifiée qui semble toujours répondre aux conviviales invitations de l’association, ce moment de fête est l’occasion d’affirmer notre conviction élevée des vertus de l’engagement bénévole et autant de l’engagement municipal pour le soutenir et le faciliter. L’opportunité d’exprimer encore qu’au-delà de la puissance de nos principes politiques de cohésion sociale et de durabilité, une sorte de croyance règne à Meyrin, selon laquelle un esprit bienveillant veillerait au grain. Nous sommes plus nombreux·ses à penser que cet esprit est plutôt le résultat naturel que génère l’implication collective des membres de la communauté, qui cultivent avec sincérité, quotidiennement et consciencieusement, des liens de coopération et de solidarité dans la reconnaissance et le respect de la valeur singulière de chaque individu ! Et tandis que Meyrin a encore grandi, cette célébration offrait de revendiquer ce choix délibéré, en harmonie avec notre vision inclusive, de conserver une seule et unique maison de quartier au service de toute la population, au sein d’une ville qui se caractérise par sa qualité urbanistique d’être comme un grand jardin public, ouvert et sans barrière. La Maison Vaudagne, agrandie et rénovée, demeure ainsi ce lieu central propice à la rencontre qui permet aux jeunes et à leur famille, avec le soutien d’une vaillante équipe d’animation, de concrétiser leur vision et leurs envies citoyennes de vivre-ensemble. Merci à toutes et à tous ! « Fin 2023, ce sont entre 100 et 120 jeunes qui franchissent la porte de la K’Fête chaque midi pour se restaurer. » RAPPORT ANNUEL 2023, ACTIONS 21
22 La Chapelle-Les Sciers est un nouveau quartier situé à cheval sur les communes de Lancy et de Plan-les-Ouates. L’urbanisation de ce périmètre a débuté en 2014 sur la partie située à Lancy. En 2021, les premiers habitants et habitantes ont commencé à s’installer du côté de Plan-les-Ouates alors que la dernière vague devrait emménager en 2025 dans la coopérative «La Bistoquette». À terme, le quartier comprendra 1300 logements pour 5000 personnes. Avec une population majoritairement familiale, il y avait une certaine urgence à mettre en place des activités destinées prioritairement aux enfants. Les communes de Lancy et de Plan-les-Ouates ont sollicité la FASe pour mettre en place un projet d’animation socioculturelle. UN BESOIN PRESSANT : NAISSANCE DE LA BOÎTE Avec l’arrivée de nouvelles familles en 2021, l’école intercommunale du Sapay s’est avérée être trop petite pour accueillir les nouveaux enfants. Ainsi, les deux communes font construire un troisième bâtiment provisoire abritant six nouvelles classes pour un total de près de 700 élèves. Profitant de cette opportunité, le socle de l’édifice est pensé pour accueillir une structure d’animation. C’est inspiré des plans de construction que les autorités imaginent le nom de La Boîte. La complexité intercommunale du quartier de La Chapelle-Les Sciers exige une bonne communication entre tous les acteurs. L’intégration d’un nouveau dispositif d’animation socioculturelle dans un environnement associatif existant et dense a permis de favoriser de nouveaux projets collaboratifs, en créant des synergies avec les partenaires déjà présents. La création d’une nouvelle association n’est pas prioritaire, l’objectif premier étant de promouvoir un engagement évolutif de la population et construit autour de projets ponctuels. C’est dans ce contexte qu’est apparu en septembre 2021 le dispositif d’animation socioculturelle La Boîte. En cohérence avec les missions de la FASe, le projet d’animation s’articule autour de deux axes principaux : » les accueils enfants et adolescent∙es › actions socio-éducatives » les projets citoyens et les activités tout public › actions socioculturelles Initiée en 2021 sur l’impulsion des communes de Lancy et de Plan-les-Ouates, La Boîte s’engage dans un modèle d’intervention différent, évolutif et adaptable aux besoins particuliers du nouveau quartier de La Chapelle-Les Sciers. Ce quartier intercommunal accueille nombre de familles avec de jeunes enfants. Depuis septembre 2021, une équipe d’animation expérimentée s’est installée et propose avec succès une gamme d’activités pour tous les publics. Retour de l’équipe d’animation après deux ans d’actions. LA BOÎTE : UNE INITIATIVE INNOVANTE AU CŒUR DU QUARTIER DE LA CHAPELLE-LES SCIERS © La Boîte Café-croissant au pied des immeubles RAPPORT ANNUEL 2023, ACTIONS
23 UNE PALETTE D’ACTIONS Dès octobre 2021, l’équipe d’animation a lancé une variété d’activités : un accueil libre enfants quatre jours par semaine, un accueil libre préados les vendredis soir, des accueils durant les petites vacances, des sorties familles, des événements ponctuels « tout public» ainsi que, depuis 2023, un centre aéré d’été sur quatre semaines. Toutes ces actions sont complémentaires au travail social hors murs mené par les équipes TSHM Lancy et B2P (Bardonnex, Perly-Certoux, Plan-les-Ouates). UN MODÈLE PARTICIPATIF En parallèle des activités, une réflexion autour d’un processus participatif a conduit à l’expérimentation d’un mode de fonctionnement sous forme d’un collectif, où chaque individu est force de propositions en tant qu’expert de son quartier. Le collectif ne fonctionne pas en association, il n’a donc pas de membres, chaque personne qui en fait partie peut s’investir selon son temps et ses envies, sans cahier des charges imposé. Pour assurer la pérennité et l’efficacité de ce nouveau dispositif, une première évaluation du modèle sera réalisée pour mesurer l’impact des activités sur la cohésion sociale, la participation citoyenne et la qualité de vie dans le quartier. Cette analyse servira à consolider les réussites et à relever les défis à venir. En envisageant l’avenir, il est possible que La Boîte se développe davantage et évolue vers la forme d’une maison de quartier. Cette évolution potentielle témoigne de l’engagement continu de La Boîte à être un acteur dynamique et innovant dans la vie sociale et culturelle du quartier, tout en offrant un espace inclusif et accessible à tout le monde. Laurence Champod et Nicolas Varcher Animatrice et animateur socioculturel TÉMOIGNAGE D’UNE HABITANTE, MEMBRE DU COLLECTIF LA BOÎTE Qu’est-ce que tu apprécies particulièrement dans ton quartier ? C’est un quartier sans voitures, l’école est à côté, il y a beaucoup de verdure et les gens sont sympas. Tout le monde est arrivé en même temps dans mon immeuble, ça aide à créer des liens. Comment as-tu rejoint le Collectif La Boîte ? Mon fils fréquentait les activités de La Boîte et j’ai reçu l’info qu’un groupe allait se construire. Je voulais m’investir, faire des connaissances, voir comment se déroulaient les activités et développer des projets pour animer le quartier. Comme le projet est récent, c’est plus facile de se joindre même si on ne connaît pas les autres gens. On construit quelque chose de nouveau ensemble. Qu’est-ce qu’il te permet de réaliser ? Je trouve qu’on est une bonne équipe, il y a plein d’idées et de projets cools. En ce moment, on travaille sur une fête des voisins intercommunale. J’ai aussi comme idée de faire un petit potager qui serait géré par les enfants, les miens adorent jardiner ! Ça pourrait peut-être se faire en collaborant avec la nouvelle association qui aimerait implanter des potagers dans le quartier des Sciers ? Y a-t-il une activité organisée par le Collectif qui t’a particulièrement marquée ? La journée «clean-up», la première fois il n’y avait pas grand monde et la seconde fois plein de gens. C’est chouette de voir l’évolution et que les gens prennent part au projet. J’ai aussi beaucoup aimé la journée jeux. Il y a eu beaucoup de monde. J’ai géré la buvette et les crêpes avec une autre membre du Collectif, c’était super. En tout cas je trouve mon compte dans ce collectif, c’est vraiment chouette d’y participer ! RAPPORT ANNUEL 2023, ACTIONS
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