EN JEU ET PERSPECTIVES UNE VOIE SOUTENUE PAR LA COUR DES COMPTES La Cour des comptes a produit en 2021 un rapport d’évaluation sur l’animation socioculturelle*, à partir de quatre études de cas. Très intéressant à lire, ce rapport constitue une base de travail pour les prochaines années et ouvre des pistes. Les sept recommandations dessinent l’avenir de la place de l’animation socioculturelle. Elles sont ici reprises : » renforcer la capacité des centres à réaliser des accueils tout public délocalisés, » faciliter l’implication des nouveaux habitants et nouvelles habitantes des quartiers concernés, » sensibiliser les différents partenaires à une utilisation constructive de la gestion par projet, » développer l’analyse des inégalités territoriales à l’échelle des centres, » mieux ancrer la dimension régionale de la FASe et son rôle en matière de cohésion sociale, » partager les tâches d’analyse à l’échelon régional, » mieux intégrer l’animation socioculturelle dans une approche préventive de cohésion sociale. Devant les transformations du territoire, de plus en plus apparentes, la Cour confirme ainsi la nécessité de renforcer l’implantation de l’animation socioculturelle, vécue comme ferment et vecteur de pouvoir d’agir et de cohésion sociale. L’enjeu est présent à de multiples niveaux. Il s’agit localement de l’organisation d’actions hors les murs, au plus près des populations et de leurs attentes, et plus largement de la construction d’une représentation régionale et partagée des besoins. Il est question aussi d’entamer des réflexions sur la gouvernance des lieux, en permettant de plus grandes possibilités de participation citoyenne sur les actions menées. ET LA JEUNESSE? Sortant de la pandémie, entrant dans une zone de turbulences géopolitiques et vivant intensément la crise environnementale, la jeunesse se retrouve dans un contexte extrêmement particulier et potentiellement anxiogène. Le monde évolue vite et il devient de plus en plus nécessaire d’offrir une marge de liberté à cette dernière, en la laissant construire le monde dans lequel elle entend vivre. La Fondation devra rester très vigilante aux signaux émanant des terrains et favoriser la possibilité pour les plus jeunes de s’exprimer. Elle poursuivra ainsi sur la lancée amorcée par son plan d’actions adopté en avril 2021 et présenté précédemment (référence aux Lignes directrices prioritaires en faveur de la jeunesse éditées par le Conseil de fondation et décrites en page 10). Ces deux dernières années ont toutefois montré quelques signes positifs. Il est nécessaire de se souvenir des dynamiques d’entraide, des possibilités d’actions nouvelles, de la rapidité des prises de décision et de l’investissement dans le numérique. De nouveaux champs ont été explorés, peut-être porteurs de formes d’actions décisives à l’avenir pour construire du collectif. UN CONTEXTE POLITIQUE À PRÉCISER Un dossier restera ouvert en 2022 : celui d’un éventuel transfert de charges et de compétences de la Fondation du Canton aux communes. Sans préjuger de l’avenir, encore peu défini à l’heure où ces lignes sont écrites, les acteurs et actrices de l’institution resteront vigilantes pour préserver, quel que soit l’avenir de la Fondation actuelle, une cohérence cantonale et un tissu porteur de cohésion sociale. L’enjeu majeur ici est de préserver un partenariat fécond et producteur de sens pour la population résidente sur le canton, dans lequel chacun et chacune peut s’exprimer, s’engager, trouver un appui si nécessaire et porter son avenir. Prendre soin de la jeunesse, encore et toujours, mais aussi des habitantes et habitants dans ce qui constitue un enjeu majeur sur le canton de Genève : les transformations du territoire, ses mutations et son développement. RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 13 * Voir sous cdc-ge.ch – rapport 166 Animation d’été sur l’Esplanade des Palettes. Lancy Côté Sud.
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