FASe - Rapport Annuel 2021

Fonda t i on genevo i se pour l ’an ima t i on soc i ocu l t ur e l l e RAPPORT ANNUEL 2021

Photo de couverture : © amdo Animation estivale «Aqua Cressy ». TSHM BUPP.

RAPPORT ANNUEL 2021 3 TABLE DES MATIÈRES FONDATION 05 Éditorial 06 Remerciements 07 Le Conseil de fondation 08 Faits marquants de l’année 2021 10 Travaux du Conseil de fondation 13 En jeu et perspectives 14 La mission 15 Les actions socio-éducatives et socioculturelles développées par les structures d’animation 16 Une mosaïque d’actions 18 Les équipes sur les terrains 19 Le Secrétariat général 20 Cartographie des actions ACTIONS 22 Démarche participative aux Palettes : construire ensemble un quartier où il fait bon vivre 24 Ateliers photo «Mon quartier et moi, j’en pense quoi ? » 27 Compenser la pandémie avec le Fonds d’appui SPOC 28 KBS Parkour : un projet soutenu par la FASe et initié par des jeunes ANALYSE 30 Bienvenue au Manège en Ville ! 32 Place aux jeunes : un projet multipartite 34 L’animation socioculturelle au sein des HUG : quand deux mondes se rencontrent ! RESSOURCES HUMAINES & FINANCES 37 Financement par population et activité 38 Ressources humaines 42 FFETL, la formation qui donne des ailes 44 Évolution des postes inscrits dans le budget 46 Répartition des ressources entre les partenaires 48 Un exercice comptable en demi-teinte 50 Bilan au 31 décembre 2021 51 Compte de profits et pertes 2021 52 Rapport de l’organe de contrôle LA FASe MOBILISE LE LANGAGE INCLUSIF DANS CE DOCUMENT POUR FAIRE PROGRESSER UNE REPRÉSENTATION ÉGALE DES GENRES. LE LANGAGE INCLUSIF EST EN CONSTANTE ÉVOLUTION, LES MODALITÉS UTILISÉES DANS CE RAPPORT ANNUEL RESTENT PERFECTIBLES.

© amdo

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 5 ÉDITORIAL L’INSTABILITÉ COMME PIVOT Le monde sort de la pandémie et entre dans une nouvelle ère géopolitique. La transition écologique, la réduction des inégalités et le renforcement de la démocratie sont autant de défis à relever. Ce sont de ces impératifs que dépend notre avenir. C’est dans cet univers instable que se développent aujourd’hui les adultes de demain. Comment alors construire des liens synonymes de citoyenneté, d’envie, d’espoir et de solidarité ? L’animation socioculturelle est un outil privilégié pour nouer ces liens, pour renforcer et bâtir des sentiments d’appartenance, et pour favoriser le vivre ensemble. L’animation est ainsi un vecteur, promoteur de sens, et un modèle d’intervention sociale vers le pouvoir d’agir collectif basé sur des citoyennes et des citoyens, acteurs individuellement de leur propre existence. Le canton de Genève a la chance de bénéficier d’un réseau dense constitué de maisons de quartier, de centres de loisirs et de rencontres, de jardins Robinson, de terrains d’aventures et d’équipes de travail social hors murs. Des projets se développent et conduisent l’animation socioculturelle à investir de nouveaux territoires, des quartiers en devenir et de nouveaux dispositifs. Ce rapport annuel tente modestement de se faire l’écho de ce foisonnement d’actions et de réflexions. Ceci ne serait pas possible sans l’engagement de bénévoles et de professionnel·les impliquée·es, sans l’apport des communes et de leurs élues et élus, sans le soutien du Conseil d’État et en particulier du Département de la cohésion sociale (DCS). Nous tenons à vivement les en remercier. La vie n’est toutefois jamais un long fleuve tranquille. Pour mener à bien sa mission et affronter l’avenir, la FASe, qui est une institution résiliente et dont le fonctionnement est basé sur le partenariat, doit pouvoir impérativement compter sur un cadre clair en termes de gouvernance. Charles Beer Président du Conseil de fondation Anne Hiltpold Vice-présidente Pascal Thurnherr Président de la FCLR Yann Boggio Secrétaire général Urban X’Press 2021, tremplin de musique urbaine et hip-hop organisé par VSR (Vernier sur Rock).

© Anne Colliard RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 6 REMERCIEMENTS LES ACTIONS DE LA FASe SONT SOUTENUES PAR LA RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE LE CANTON DE GENÈVE, plus particulièrement : M. Thierry Apothéloz, conseiller d’État, Mme Christine Hislaire Kammermann, secrétaire générale, M. Aldo Maffia et M. Nicolas Roguet, respectivement directeur général et directeur de l’Office de l’action, de l’insertion et de l’intégration sociales (OAIS), du Département de la cohésion sociale (DCS) Les directions, offices et services de ce département ainsi que l’Office du personnel du Département des finances et des ressources humaines (DF) LES COMMUNES GENEVOISES, plus particulièrement : Les maires, les conseillères administratives et conseillers administratifs, les adjointes et adjoints des 44 communes qui ont des centres, des actions hors murs ou des actions spécifiques Le comité de l’Association des communes genevoises (ACG), en particulier M. Xavier Magnin et M. Gilbert Vonlanthen, successivement président, et M. Alain Rütsche, directeur général La Ville de Genève, en particulier Mme Christina Kitsos, conseillère administrative, les directions du Service de la jeunesse et du Service des écoles et institutions pour l’enfance Le personnel des administrations communales LES ASSOCIATIONS DE CENTRES, plus particulièrement : Les présidences et les membres bénévoles des 47 comités Le comité de la Fédération des centres de loisirs et de rencontres (FCLR) LES PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS, plus particulièrement : Les équipes des centres Les équipes de travail social hors murs Les équipes des ludothèques et des lieux conventionnés Les membres du Secrétariat général Les membres du Secrétariat permanent de la FCLR Les organisations syndicales représentatives du personnel Nous remercions également : Le Département de la cohésion sociale (DCS) dont le Bureau de l’intégration des étrangers (BIE) et l’Office cantonal de la culture et du sport (OCCS) Le Département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS) L’Hospice général La Loterie Romande Leurs contributions ont permis de renforcer les projets de promotion d’une bonne santé physique et psychique, des actions en appui aux populations en situation de migration et plus largement des actions de cohésion sociale.

Fête des voisines et des voisins. Maison de quartier de la Concorde. RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 7 LE CONSEIL DE FONDATION POUR LE CANTON (désigné·es par le Conseil d’État) Charles Beer, nommé en qualité de président Mathilde Captyn Damien Christe, remplacé par Frédéric Josselin Enis Daci, remplacé par Monique Othenin-Girard Rémy Kammermann POUR LES COMMUNES (désigné·es par l’Association des communes genevoises – ACG) Anne Hiltpold, nommée en qualité de vice-présidente Karine Bruchez Christina Kitsos, remplacée par Serge Mimouni Nathalie Leuenberger Martin Staub POUR LES ASSOCIATIONS DE CENTRES (désigné·es par la Fédération des centres de loisirs et de rencontres – FCLR) Dominique Blanc Gilles-Olivier Bron Anna Conti Didier Roulet Pascal Thurnherr POUR LE PERSONNEL Absence de représentant·es désigné·es SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FONDATION (nommé par le Conseil de fondation, avec une voix consultative) Yann Boggio

FAITS MARQUANTS DE L’ANNÉE 2021 REGARD SUR LES TERRAINS Alors que l’année 2020 s’était terminée sur une hausse sensible des infections, le retour à un confinement partiel de janvier à avril 2021 et les soubresauts épidémiques dès l’automne ont évidemment bouleversé les activités sur les terrains. Révisions des plans de protection, négociations avec la Direction générale de la santé et adaptations permanentes des actions ont fortement rythmé l’organisation du travail. L’intérêt des populations et particulièrement de la jeunesse a toujours été au centre des préoccupations de l’animation socioculturelle. Ce fut particulièrement le cas cette année. Préoccupé par la situation et alerté par les remontées d’informations, le Conseil de fondation s’est emparé de la question et a validé des Lignes directrices prioritaires en faveur de la jeunesse. Celles-ci sont décrites en page 10, dans les «Travaux du Conseil de fondation». Deux types de soutien ont permis d’augmenter significativement les prestations. Avec un regard orienté sur les inégalités territoriales, l’appel à projets lancé avant l’été par le Département de la cohésion sociale (DCS), a offert de nouvelles ressources pour de nouveaux projets de cohésion sociale. Toujours à l’initiative du DCS et validé par le Conseil d’État, un fonds extraordinaire doté de 100000 fr. a été créé pour initier davantage d’actions incluant le monde culturel et le monde sportif, au plus grand bénéfice des populations. C’est néanmoins avec un certain essoufflement que les comités, les équipes en centres et TSHM ont fini l’année. De nouvelles formes d’intervention sont à relever. L’équipe TSHM du BUPP, occupant un territoire allant du Petit-Lancy à Chancy, s’est scindée en trois parties pour répondre aux évolutions des besoins démographiques : l’une sur la commune de Lancy, la seconde sur Confignon-Cressy et Onex, la troisième évoluant de Bernex à Chancy. Dardagny a conclu un nouveau partenariat dès septembre, devenant ainsi la 44e commune à rejoindre la Fondation. C’est également en septembre que La Boîte a été ouverte sur le nouveau quartier de La Chapelle-Les Sciers, en tant que dispositif d’animation socioculturelle commun à cheval entre les communes de Lancy et de Plan-les-Ouates. REGARD SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL La rénovation de la directive interne sur la protection de l’intégrité personnelle au travail a fait l’objet de riches débats et a été adoptée en commission paritaire. Cette commission a également retenu le 2e Observatoire en tant qu’organisme assumant le rôle de personne de confiance, soit être à disposition des collaborateurs et collaboratrices qui se sentent en position de harcèlement ou de mobbing. Une campagne de formation interne a suivi pour disposer de connaissances communes sur ces thématiques, dans une approche de prévention des risques psychosociaux. Le Secrétariat général a par ailleurs mandaté le Service social inter-entreprises (SSIE) pour que chaque personne sous contrat FASe puisse aborder dans un cadre confidentiel et gratuit ses problématiques personnelles, que ce soit par exemple en matière d’assurances sociales, de droit ou de santé. L’introduction, dès septembre 2020, d’un logiciel de suivi des heures a provoqué des remous à l’interne et nombre de débats passionnés. La participation du personnel aux instances de gouvernance de la Fondation n’est toujours pas effective à ce jour, malgré l’attente du Conseil de fondation et les débats internes à l’assemblée générale du personnel. En parallèle, les travaux liés au projet institutionnel sont en suspens : interrompus par la pandémie, ils n’ont que partiellement repris, avant d’être suspendus en fonction du contexte politique de la Fondation (voir pages suivantes). REGARD SUR L’ANIMATION SOCIOCULTURELLE La pandémie n’a pas empêché quelques très beaux moments. La Fédération des centres de loisirs et de rencontres (FCLR) a ainsi fêté dignement ses 50 ans, en dévoilant notamment un Les principales évolutions de la Fondation et des terrains sont présentées dans cet article, en particulier sur les développements les plus significatifs. Ceci dit, illustrer exhaustivement le travail de l’institution est une gageure : des milliers d’actions ont été réalisées en 2021. RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 8

très bel ouvrage sur l’histoire et les évolutions du mouvement associatif*. Dans un registre différent, l’inauguration par l’association pré en bulle de la Buissonnière, devenu le bâti-totem du parc Beaulieu, marque le territoire en invitant les habitantes et habitants à se l’approprier. À noter également l’ouverture du Manège en Ville, nouveau terrain de jeu de la Maison de quartier Chausse-Coq et surtout magnifique lieu enfin mis à disposition de la population après des décennies d’occupation en tant que simple garage. Il est également nécessaire de mettre en évidence le magnifique travail piloté par Cyril Bron, Claude Dupanloup et Nicolas Reichel sur les fondements de l’animation socioculturelle et son histoire genevoise, racontée par ses acteurs et actrices d’hier et d’aujourd’hui. Deux films distincts ont été produits, ainsi qu’un webdoc et un ouvrage, disponibles sur le site terrecommune.ch. Autant de moyens d’information et pédagogiques qui permettent de bien comprendre les enjeux, les tensions et les évolutions de l’animation dans notre contexte. DÉPART ET ARRIVÉE Christophe Mani a pris une retraite anticipée à fin août 2021, après onze ans au poste de directeur opérationnel. Toujours très attentif aux besoins des populations et des équipes, il aura marqué les esprits par son ouverture, sa capacité d’écoute, sa disponibilité, sa patience et sa force de travail. Il est remplacé par Arnaud Moreillon, auparavant responsable d’une unité de l’Hospice général, puis membre de la direction de l’OSEO et grand connaisseur des institutions genevoises. Une très belle retraite à Christophe et bienvenue à Arnaud ! RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 9 Atelier mobile de création sur la place de la Navigation. Les Créateliers. © Anne Colliard * Gérard Duc, Les cinquante premières années de la FCLR – 1971-2021 L’autonomie associative sous tension, édition FCLR

DES PRIORITÉS AFFIRMÉES ENVERS LA JEUNESSE Alerté par la situation préoccupante des plus jeunes en lien avec l’évolution de la pandémie, le Conseil de fondation a validé en avril des Lignes directrices prioritaires en faveur de la jeunesse*. Celles-ci s’appuient sur les pratiques des terrains et sont perçues comme essentielles pour prendre soin des enfants et des moins de 25 ans, particulièrement impacté·es par l’absence de loisirs et par les restrictions. Diffusé tant à l’interne qu’à l’externe, ce document est construit autour de trois axes : » L’affirmation des ressources individuelles et collectives Ce premier axe vise à permettre à la jeunesse d’exprimer leur difficulté et leur vécu, dans une approche ouverte et positive, à travers la poursuite et l’augmentation de l’offre d’espaces d’écoute. Un accent a été mis sur le renforcement des ressources de chacun et chacune. » Le renforcement de l’agir et de l’entraide Ce second volet favorise la mise en place d’actions permettant de construire des logiques d’entraide et de solidarité, aussi bien entre les jeunes qu’avec d’autres publics. De nombreux projets sont en place et en développement pour les soutenir. L’enjeu majeur a été de faire en sorte que les jeunes ne lâchent pas leur projet personnel et leur implication dans le collectif. » La prévention de la précarité La dégradation des conditions économiques d’une part importante de la population a nécessité de porter une attention particulière sur les conditions des familles, sur l’accompagnement dans les parcours de formation, ou encore sur l’examen de la situation administrative d’un ou d’une jeune. Cette priorisation n’est pas nouvelle ni révolutionnaire pour les terrains. Au-delà de la focalisation qu’elle a entraînée, le rôle et la fonction de l’animation socioculturelle ont pu être mis en valeur dans la situation particulière que nous avons traversée, et ceci tant auprès des communes que du Canton, mais également auprès des autorités sanitaires en charge de l’application des normes fédérales et cantonales. CANTON? COMMUNES? C’est bien évidemment le dossier d’un éventuel transfert de charges et de compétences qui aura constitué le point central des travaux du Conseil de fondation durant l’année. Le Conseil d’État attend en effet une participation plus importante des communes au financement des politiques cantonales. Dans les discussions, plusieurs « objets » ont été mentionnés, dont la FASe. Un avant-projet de loi a ainsi été soumis en octobre au regard de l’Association des communes genevoises (ACG) et au Conseil de fondation, modifiant la répartition du financement et l’équilibre du Conseil de fondation, en vue d’une période transitoire. De par sa composition, regroupant en particulier des membres du Canton et des communes, le Conseil de fondation n’a pas pu se prononcer sur le contenu du projet. En revanche, il a adopté une résolution contenant les points suivants : 1. la garantie des prestations, des actions et des missions prévues par la loi J 6 11 en particulier l’animation socioculturelle et le travail social hors murs à la jeunesse et à la population, dans une approche territoriale de cohésion sociale, conçues dans une vision d’intérêt général et de solidarité à l’échelle de la commune, du canton et de l’agglomération ; TRAVAUX DU CONSEIL DE FONDATION Trois sujets ont particulièrement mobilisé le Conseil de fondation en 2021, soit l’impact de la pandémie sur la jeunesse, les débats sur un potentiel transfert de charges et de compétences du Canton aux communes et la mise en œuvre des recommandations du Service cantonal d’audit interne. RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 10 L’enjeu majeur a été de faire en sorte que les jeunes ne lâchent pas leur projet personnel et leur implication dans le collectif.

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 11 2. la garantie des conditions de travail, de la convention collective de travail (CCT), des conditions salariales et de l’affiliation du personnel à la CPEG en matière de prévoyance professionnelle ; 3. le maintien d’un fonctionnement basé sur le partenariat, intégrant notamment le personnel et les associations de centres représentées par la FCLR, ainsi que l’existence d’un Secrétariat général assurant le pilotage dans une perspective d’intérêt général à l’échelle du territoire cantonal ; 4. le maintien au minimum du budget actuel de fonctionnement ; 5. l’intégration des points 1 à 4 dans le projet de la future entité, de manière à garantir la transparence de la démarche et l’implication des partenaires de la Fondation dans l’élaboration de celui-ci ; 6. le report de la phase transitoire entre le modèle actuel et le futur, de manière à garantir – si les points précédents ne sont pas respectés – un débat ouvert reposant sur des consultations des différents milieux intéressés et des partenaires de la FASe, dont le personnel et les comités des centres, afin de permettre un débat démocratique et l’exercice des droits politiques. Suite à cette consultation, le Conseil d’État a soumis au Grand Conseil un projet de loi. Son examen a été confié initialement et en urgence à la commission des finances, qui a choisi de ne pas le traiter immédiatement en l’absence d’un consensus entre le Conseil d’État, les communes et notre Fondation. Il a décidé de le confier à la commission sociale qui l’abordera probablement, sur la base d’amendements, au cours de l’année 2022. RENOUVELLEMENT DES OUTILS INFORMATIQUES DE GESTION Le Conseil de fondation a également porté une attention soutenue à la mise en œuvre des recommandations émises en 2018 par le Service cantonal d’audit interne, portant sur le renouvellement des outils informatiques de gestion RH et budgétaire. Déployé progressivement depuis septembre 2020, le premier chantier porte sur la saisie des heures à travers un outil fiable et commun à toute l’institution. Celui-ci permet entre autres à chaque équipe de planifier ses présences, suivre les heures réalisées, poser les vacances et notifier les absences. Il garantit également l’application de la CCT et offre, aux équipes et aux comités, un outil de suivi des soldes horaires. Le Conseil a souhaité suivre le déploiement attentivement au vu des craintes et des oppositions émises par certains lieux. En outre et sous le regard du Conseil, les premiers développements du système d’information RH ont été initiés par la direction concernée, en parallèle aux outils relatifs à la construction des budgets. La mise en œuvre effective est prévue début 2023. DE NOUVEAUX MEMBRES Monique Othenin-Girard et Frédéric Josselin ont fait leur entrée au Conseil, suite aux démissions de Damien Christe et d’Enis Daci, tous deux représentants du Canton et appelés à d’autres tâches. Le Conseil tient à les remercier pour leur engagement et salue l’arrivée des nouveaux membres. * Le document est disponible sur notre site web : fase.ch/lignes-directrices-prioritaires-fase-en-faveur- de-la-jeunesse.

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EN JEU ET PERSPECTIVES UNE VOIE SOUTENUE PAR LA COUR DES COMPTES La Cour des comptes a produit en 2021 un rapport d’évaluation sur l’animation socioculturelle*, à partir de quatre études de cas. Très intéressant à lire, ce rapport constitue une base de travail pour les prochaines années et ouvre des pistes. Les sept recommandations dessinent l’avenir de la place de l’animation socioculturelle. Elles sont ici reprises : » renforcer la capacité des centres à réaliser des accueils tout public délocalisés, » faciliter l’implication des nouveaux habitants et nouvelles habitantes des quartiers concernés, » sensibiliser les différents partenaires à une utilisation constructive de la gestion par projet, » développer l’analyse des inégalités territoriales à l’échelle des centres, » mieux ancrer la dimension régionale de la FASe et son rôle en matière de cohésion sociale, » partager les tâches d’analyse à l’échelon régional, » mieux intégrer l’animation socioculturelle dans une approche préventive de cohésion sociale. Devant les transformations du territoire, de plus en plus apparentes, la Cour confirme ainsi la nécessité de renforcer l’implantation de l’animation socioculturelle, vécue comme ferment et vecteur de pouvoir d’agir et de cohésion sociale. L’enjeu est présent à de multiples niveaux. Il s’agit localement de l’organisation d’actions hors les murs, au plus près des populations et de leurs attentes, et plus largement de la construction d’une représentation régionale et partagée des besoins. Il est question aussi d’entamer des réflexions sur la gouvernance des lieux, en permettant de plus grandes possibilités de participation citoyenne sur les actions menées. ET LA JEUNESSE? Sortant de la pandémie, entrant dans une zone de turbulences géopolitiques et vivant intensément la crise environnementale, la jeunesse se retrouve dans un contexte extrêmement particulier et potentiellement anxiogène. Le monde évolue vite et il devient de plus en plus nécessaire d’offrir une marge de liberté à cette dernière, en la laissant construire le monde dans lequel elle entend vivre. La Fondation devra rester très vigilante aux signaux émanant des terrains et favoriser la possibilité pour les plus jeunes de s’exprimer. Elle poursuivra ainsi sur la lancée amorcée par son plan d’actions adopté en avril 2021 et présenté précédemment (référence aux Lignes directrices prioritaires en faveur de la jeunesse éditées par le Conseil de fondation et décrites en page 10). Ces deux dernières années ont toutefois montré quelques signes positifs. Il est nécessaire de se souvenir des dynamiques d’entraide, des possibilités d’actions nouvelles, de la rapidité des prises de décision et de l’investissement dans le numérique. De nouveaux champs ont été explorés, peut-être porteurs de formes d’actions décisives à l’avenir pour construire du collectif. UN CONTEXTE POLITIQUE À PRÉCISER Un dossier restera ouvert en 2022 : celui d’un éventuel transfert de charges et de compétences de la Fondation du Canton aux communes. Sans préjuger de l’avenir, encore peu défini à l’heure où ces lignes sont écrites, les acteurs et actrices de l’institution resteront vigilantes pour préserver, quel que soit l’avenir de la Fondation actuelle, une cohérence cantonale et un tissu porteur de cohésion sociale. L’enjeu majeur ici est de préserver un partenariat fécond et producteur de sens pour la population résidente sur le canton, dans lequel chacun et chacune peut s’exprimer, s’engager, trouver un appui si nécessaire et porter son avenir. Prendre soin de la jeunesse, encore et toujours, mais aussi des habitantes et habitants dans ce qui constitue un enjeu majeur sur le canton de Genève : les transformations du territoire, ses mutations et son développement. RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 13 * Voir sous cdc-ge.ch – rapport 166 Animation d’été sur l’Esplanade des Palettes. Lancy Côté Sud.

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 14 LA MISSION Fête des voisines et des voisins. Maison de quartier de la Concorde. La FASe est une fondation de droit public qui a pour mission, d’une part, de garantir une politique cohérente sur l’ensemble du canton en matière de centres de loisirs et de rencontres, maisons de quartier, jardins Robinson et terrains d’aventures et, d’autre part, de gérer le travail social hors murs (TSHM). Le fonctionnement de la Fondation est basé sur un partenariat permettant la mise en œuvre d’actions socio-éducatives et socioculturelles pour lesquelles chaque partenaire apporte ses capacités et ses compétences, ainsi qu’un intérêt partagé à ce qu’elles se réalisent. La Fondation est gérée par un Conseil de fondation comprenant des représentant·es de quatre partenaires : le Canton, les communes, les associations de centres, regroupées dans la Fédération des centres de loisirs et de rencontres (FCLR), et le personnel. Le Canton et les communes ont un rôle complémentaire de soutien aux activités de la Fondation tant en ce qui concerne les activités des centres que celles du travail social hors murs. Le département de tutelle est le Département de la cohésion sociale (DCS) et la liaison fonctionnelle est assurée par la direction générale de l’Office de l’action, de l’insertion et de l’intégration sociales (OAIS). Conformément à la loi J 6 11, les activités de la Fondation ont pour objectifs la prévention et la promotion de la qualité de vie. Les actions socio-éducatives, associatives et socioculturelles s’inscrivent ainsi dans une finalité de prévention des exclusions et des tensions sociales, et se matérialisent par des programmes d’animation poursuivant les objectifs généraux suivants : » favoriser l’intégration sociale, en développant des actions auprès de et pour toutes les catégories de la population, » favoriser une citoyenneté active, en offrant un cadre propice au renforcement du sentiment d’appartenance au tissu local, tout en permettant un engagement social de la population résidant sur le canton, » répondre aux demandes locales appartenant à ses domaines d’action, en favorisant la mise en lien de ces demandes et des solutions possibles, que ce soit sur le plan individuel ou institutionnel. Enfin, et en tant qu’institution, la Fondation se doit de : » contribuer à l’identification des évolutions sociales, et les diffuser auprès de ses partenaires, » renforcer les pratiques et les compétences de ses collaborateurs et collaboratrices, » renforcer les partenariats sur le plan local, communal, cantonal et régional. © Anne Colliard

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 15 LES ACTIONS SOCIO-ÉDUCATIVES ET SOCIOCULTURELLES DÉVELOPPÉES PAR LES STRUCTURES D’ANIMATION Chaque centre et équipe hors murs (TSHM) définit son action en fonction des particularités du contexte local. Les professionnel·les de l’animation mènent une observation fine des réalités sociales pour en repérer les problématiques émergentes dans une finalité de prévention des exclusions et des tensions sociales. L’ancrage local – en particulier au niveau d’un quartier – de l’animation socioculturelle permet de favoriser la cohésion sociale, le développement des liens sociaux et la solidarité, dans une perspective du mieux-vivre ensemble. LES PRINCIPES D’ACTION Les actions s’adressent à tous et toutes, sans discriminations, avec une attention particulière pour les enfants, les jeunes et les familles en situation de vulnérabilité, pour favoriser leur intégration sociale. AVEC ET AU SERVICE DES POPULATIONS Les activités mises en œuvre suscitent : » la libre adhésion, » la participation, » la solidarité, » le changement social, » la valorisation de la culture et des populations. LES PUBLICS Les équipes d’animation s’adressent à différents groupes de population : » les enfants d’âge primaire, » les adolescent·es, » les jeunes adultes (18-25 ans), » les adultes, » le tout public (mélange de générations). LES ACTEURS ET ACTRICES DE L’ANIMATION » les professionnel·les de l’animation (animateur·trices, assistant·es socio-éducatif·ves, moniteur·trices et ludothécaires) en contact direct avec les publics, » les membres bénévoles de comités des associations de centres. LES LIEUX DE RENCONTRE Dans les centres : maisons de quartier, centres de loisirs et de rencontres, centres d’animation, d’échanges interculturels ou d’expression créatrice, terrains d’aventures, jardins Robinson, ludothèques... Les rues et les quartiers

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 16 UNE MOSAÏQUE D’ACTIONS ACCUEIL LIBRE L’accueil libre est au centre des actions: accueil libre pendant et hors périodes scolaires et permanences d’accueil. Au-delà d’une activité, l’accueil est une attitude: recevoir les personnes, sans jugement, avec empathie et intérêt pour qui elles sont ; favoriser la rencontre et la solidarité. Chacun·e peut fréquenter l’accueil libre à son rythme et sans engagement. L’accueil libre est une porte d’entrée pour connaître les usager·ères, coconstruire des projets d’activités et repérer les éventuelles difficultés. SPORT POUR TOUS ET TOUTES Le Sport pour tous et toutes en accueil libre permet de jouer, de développer ses aptitudes physiques et psychiques dans un groupe et de construire une relation à l’adulte à travers le partage d’une activité. C’est également un précieux outil de prévention et de repérage précoce pour les professionnel·les. ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF L’accompagnement collectif est un outil largement utilisé par les équipes. Il permet à des adolescent·es et jeunes adultes d’imaginer puis de construire des projets (sorties, projets associatifs ou humanitaires, séjours à l’étranger, organisation d’événements). Les équipes privilégient l’autonomie des participant·es. PRÉSENCE QUARTIER ET COMMUNE Une des caractéristiques de l’animation socioculturelle est de se rendre accessible aux différents publics et d’aller à leur rencontre. C’est l’essence du travail social hors murs et c’est également le fait de nombreux centres qui investissent l’espace public. Cette présence dans les quartiers contribue à les rendre vivants, à activer les solidarités, à prévenir les disputes de voisinage en encourageant les interactions de manière créative, ludique et festive. ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL L’accompagnement individuel comprend notamment la mise à disposition de petits jobs ou chantiers éducatifs de plus longue durée pour des ados ou jeunes adultes en rupture ; leur permettant de reprendre un rythme et d’acquérir des compétences en vue d’une insertion professionnelle. Des jeunes ou des familles viennent également exprimer leurs difficultés. L’écoute bienveillante tout comme la proposition d’outils concrets ou l’orientation vers les structures spécialisées font partie intégrante du travail des animateur·trices. 3779 JEUNES ACCOMPAGNÉ·ES SUR L’ANNÉE SCOLAIRE 64 038 HEURES D’OUVERTURE EN ACCUEIL LIBRE 14 257 HEURES DE PRÉSENCE RUE 1187 HEURES D’OUVERTURE EN ACCUEIL LIBRE DE SALLES DE SPORTS 75 ÉQUIPES ET 47 COMITÉS À L’ÉCOUTE DES BESOINS ET DES ENVIES DES DIVERS PUBLICS

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 17 MERCREDIS AÉRÉS Les mercredis aérés s’adressent aux enfants de 4 à 12 ans. Les activités sont proposées sur inscription pour la totalité de l’année scolaire. Elles permettent de renforcer la vie en collectif. SÉJOURS ET CAMPS Les séjours et camps sont à destination des adolescent·es et des jeunes adultes. Les projets partent des jeunes et les équipes d’animation sont là pour les accompagner dans la réalisation. Un projet ne se limite en général pas au temps du séjour, l’avant et l’après sont déterminants. Quelques exemples : action d’entraide ou humanitaire, séjour de rupture, de remobilisation ou de dépassement de soi, camp découverte dans une ville ou en bord de mer. CULTURE, ACTIONS COLLECTIVES ET ÉVÉNEMENTS La promotion de la culture et son accès sont des composantes essentielles de l’animation socioculturelle. Un accent est mis sur le développement des cultures urbaines auprès de la jeunesse. Concerts, spectacles, performances artistiques en salle ou en plein air, par des professionnel·les ou des jeunes fréquentant les locaux en gestion accompagnée. Faire découvrir les spécialités culinaires de son pays et partager un repas lors d’une manifestation est aussi un important vecteur d’intégration sociale. Les occasions de réunir la population sont nombreuses : fête de quartier, la rue est à vous, fête du Bonhomme hiver… COURS ET ATELIERS Favoriser l’expression passe par la mise à disposition de cours et d’ateliers destinés aux différentes populations. Les centres organisent eux-mêmes certaines activités ou mettent leurs locaux à disposition. Exemples : cours de français pour migrant·es, ateliers créatifs et d’expression, stages liés au mouvement et à la santé… SORTIES ET VISITES Les sorties et visites concernent les enfants, les ados et les familles. C’est l’occasion de fédérer un groupe en partageant une activité : visite d’une exposition ou d’un musée, sortie nature… Les animateurs et animatrices soutiennent les projets émanant des usager·ères. CENTRES AÉRÉS Les centres aérés sont présents depuis plus de 50 ans sur le canton et proposés durant les vacances scolaires. Ils sont l’occasion, pour les enfants et parfois pour des adolescent·es, de sortir de leur lieu de vie quotidien, d’explorer de nouveaux espaces, de se faire de nouveaux ami·es et de découvrir des activités ludiques ou culturelles. 44 987 PARTICIPANT·ES SUR L’ENSEMBLE DES ACTIONS CULTURELLES 6417 OCCASIONS DE COURS POUR PLUS DE 2184 ENFANTS ET ADOS 148 JOURS DE CAMPS 458 OCCASIONS DE DÉCOUVRIR 336 SEMAINES DE CENTRES AÉRÉS 1291 JOURNÉES AÉRÉES ORGANISÉES POUR 1344 ENFANTS CHAQUE JOUR

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 18 LES ÉQUIPES SUR LES TERRAINS En 2021, la Fondation a assuré la gestion et le développement de 75 équipes, en partenariat avec les associations de centres, le Canton et les communes : La Fondation assure également des prestations RH pour 19 équipes : LUDOTHÈQUES EN VILLE DE GENÈVE 12 ÉQUIPES ASSOCIATIONS CONVENTIONNÉES BAB-VIA CAFÉ CORNAVIN CAP-PAÏDOS LUDOTHÈQUES EN VILLE DE VERNIER 4 ÉQUIPES 19 ÉQUIPES CENTRES DE LOISIRS ET DE RENCONTRES 17 ÉQUIPES MAISONS DE QUARTIER 23 ÉQUIPES JARDINS ROBINSON ET TERRAINS D’AVENTURES 7 ÉQUIPES ENCADREMENT BUS SCOLAIRES 1 ÉQUIPE AUDIOVISUEL 1 ÉQUIPE TRAVAIL SOCIAL HORS MURS 15 ÉQUIPES PROJETS ESTIVAUX 3 ÉQUIPES PROJETS SPÉCIFIQUES MERCREDIS AÉRÉS ET CENTRE AÉRÉ D’ÉTÉ DE BERNEX ESPACE D’ANIMATION AU SEIN DES HUG IMP!ACT DISPOSITIF D’ANIMATION LA CHAPELLE-LES SCIERS PROJETS D'INTÉGRATION DES MIGRANT·ES ACCUEIL DE JEUNES MIGRANT·ES ALLOPHONES (VIA LE PROGRAMME ACCES II) ANIMATIONS CENTRE BOIS-DE-BAY ACTIVITÉS ENFANTS ET ADOS CENTRE D’HÉBERGEMENT COLLECTIF DE RIGOT STAGES DANS LES LIEUX FASe POUR DES RMNA ET EX-RMNA 75 ÉQUIPES

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 19 LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Le Collège de direction assume la gestion opérationnelle et traite de l’ensemble des questions en relation. Il est composé de la direction finances et administration, de la direction opérationnelle et de la direction ressources humaines, sous la responsabilité du secrétaire général. Le Collège opérationnel rassemble les coordinateurs et coordinatrices de région, la déléguée au suivi des situations complexes et des supervisions et la chargée de communication, sous la responsabilité du directeur opérationnel. Le secrétaire général y assiste. Ce collège prend en compte les éléments en relation avec les terrains et assure une unité d’ensemble. En outre, il se réunit une fois toutes les six semaines avec les coordinateur·trices de la Fédération des centres de loisirs et de rencontres (FCLR). Organigramme au 31.12.2021 Assistante de direction Laurence Marmoux Assistante de direction Sandra Vesselier Assistante de direction Elisabete Silva Chargée de communication Valérie Romy Alvite Coordinateur région Lac-Jura Matthieu Forest – Coordinateur région Vernier Angelo Torti – Coordinateur·trices région Ville de Genève et Carouge Sandrine Queiroga poste vacant – Coordinateur région Rhône-Champagne Franck Jaffré – Coordinateur région Aire Guy Musy – Coordinatrice région Lac-Salève Paola Ferretti – Assistante à la direction opérationnelle et à la coordination de régions Noémi Foehr Secrétaires comptables Shirley Bernard Tania Bloch Muheim Nathalie Chassot Florence Fragnière Philippe Glauser Dimitri Sublet Secrétaires réceptionnistes Siham Belahbib Romaine de Nando Directrice finances et administration Françoise Sublet Secrétaire général Yann Boggio Directeur opérationnel Arnaud Moreillon Directeur ressources humaines Yann-Eric Dizerens Commission des finances Karine Bruchez, présidente Conseil de fondation Charles Beer, président Bureau Déléguée au suivi situations complexes et supervisions Noémi Steininger Gestionnaires RH Licinia Berthet Laïla El Begri Arantxa Jahiu Nina Nardan Chargée de formation Charlotte Morand Spécialiste RH Priscilia Bornot

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 20 CARTOGRAPHIE DES ACTIONS RÉGION LAC-JURA CINQ CENTRES CINQ ÉQUIPES HORS MURS Centres : centre de rencontres Le Rado (Versoix), centre de loisirs et de rencontres du Grand-­ Saconnex, Espace Undertown (Meyrin), jardin Robinson de Meyrin, centre de loisirs de Meyrin - Maison Vaudagne Équipes TSHM: Versoix, Rive Droite, Transit (Meyrin), Satigny et Dardagny Deux actions spécifiques en été : Grève Nautique* (Versoix), centre aéré de Satigny, Collex-Bossy et Pregny-Chambésy Une action spécifique en automne : fête des vendanges Russin Dix communes : Versoix, Collex-Bossy, Genthod, Bellevue, Pregny-Chambésy, Grand-Saconnex, Meyrin, Satigny, Russin et Dardagny Coordination : Matthieu Forest RÉGION VERNIER DIX CENTRES UNE ÉQUIPE HORS MURS Centres: maison de quartier de Vernier - Le Quart’île, maison de quartier des Avanchets, maison de quartier d’Aïre-Le Lignon et La Carambole, maison de quartier des Libellules, VSR (Vernier sur Rock), l’ABARC, maison de quartier et jardin Robinson de Châtelaine-Balexert - ChâBal, jardin Robinson du Lignon, maison des jeunes de l’Éclipse Équipe TSHM: Vernier Une commune : Vernier Coordination : Angelo Torti RÉGION VILLE DE GENÈVE ET CAROUGE DIX-HUIT CENTRES UNE ÉQUIPE HORS MURS Centres : maison de quartier des Acacias, maison de quartier Asters-Servette, espace de rencontres et d’activités pour adolescents ATB, maison de quartier de Champel, espace créatif Le Chalet, maison de quartier Chausse-Coq, maison de quartier des Eaux-Vives, centre de rencontres des Eaux-Vives - La Source, maison de quartier de Vieusseux, maison du quartier de la Jonction, maison de quartier des Pâquis, centre de rencontres les Créateliers, maison de quartier de Plainpalais, maison de quartier de Saint-Jean, association pour l’animation des Grottes, des Cropettes et de Monbrillant - pré en bulle, Rinia Contact, maison de quartier La Concorde, maison de quartier de Carouge Équipe TSHM: Carouge Deux communes : Ville de Genève et Carouge Coordination : Sandrine Queiroga (et Séverine Corthay jusqu’en septembre 2021) RÉGION RHÔNE-CHAMPAGNE DEUX CENTRES DEUX ÉQUIPES HORS MURS Centres : jardin Robinson d’Onex, jardin Robinson et centre de rencontres d’Avully Équipes TSHM: BUPP Bernex-Champagne, BUPP Confignon-Onex Deux actions spécifiques : mercredis aérés et centre aéré d’été de Bernex Dix communes : Aire-la-Ville, Avully, Avusy, Bernex, Cartigny, Chancy, Confignon, Laconnex, Onex, Soral Coordination : Franck Jaffré RÉGION AIRE SEPT CENTRES DEUX ÉQUIPES HORS MURS Centres : maison de quartier Sous l’Étoile, terrain d’aventure du Petit-Lancy, maison de quartier Villa Tacchini, maison de quartier du Plateau, terrain d’aventures Lancy-Voirets, jardin d’aventures de Plan-les-Ouates, centre de rencontres et de loisirs Le Locados (Plan-les-Ouates) Équipes TSHM: Lancy, B2P (Bardonnex, Perly- Certoux et Plan-les-Ouates) Deux actions spécifiques : dispositif d’animation dans le quartier de La Chapelle-Les Sciers, centre aéré d’été de Compesières Quatre communes : Lancy, Plan-les-Ouates, Bardonnex, Perly-Certoux Coordination : Guy Musy RÉGION LAC-SALÈVE SIX CENTRES QUATRE ÉQUIPES HORS MURS Centres : centre de loisirs de Veyrier, centre de rencontres et de loisirs de Chêne-Bougeries - Passage 41, maison de quartiers de Chêne-Bourg - Le Spot, maison des quartiers de Thônex, La Rampe (Meinier), le Point d’Interro (Collonge-Bellerive) Équipes TSHM: Arve-Lac, Chêne & Co (ChêneBourg, Chêne-Bougeries, Cologny), Salève, Thônex Dix-sept communes : Troinex, Veyrier, Chêne- Bougeries, Chêne-Bourg, Thônex, Vandœuvres, Cologny, Puplinge, Presinge, Choulex, Meinier, Jussy, Collonge-Bellerive, Corsier, Anières, Hermance, Gy Coordination : Paola Ferretti À ceci s’ajoute seize ludothèques, trois associations conventionnées et nombre de projets spécifiques. * Cette activité est financée par toutes les communes genevoises.

RAPPORT ANNUEL 2021, FONDATION 21 Hermance Anières Corsier Collonge-Bellerive Meinier Jussy Choulex Cologny Vandœuvres Puplinge Thônex Chêne-Bourg Chêne-Bougeries Veyrier Troinex Carouge Presinge Gy Bardonnex Perly-Certoux Plan-les-Ouates Con gnon Bernex Soral Laconnex Avusy Chancy Avully Cartigny Aire-la-Ville Russin Dardagny Satigny Onex Grand-Lancy Petit-Lancy Ville de Genève Vernier Meyrin Grand-Saconnex Bellevue Genthod Collex-Bossy Versoix Pregny-Chambésy Jardin Robinson / Terrain d'aventures Maison de quartier Centre de rencontres / Centre de loisirs Zone d'action des équipes de travail social hors murs (TSHM) RÉGION LAC-JURA RÉGION VERNIER RÉGION VILLE DE GENÈVE ET CAROUGE RÉGION RHÔNE-CHAMPAGNE RÉGION AIRE RÉGION LAC-SALÈVE

RAPPORT ANNUEL 2021, ACTIONS 22 Une hausse des tensions dans le quartier de l’Étoile Palettes est ressentie au plus fort de la pandémie. Sentiment d’insécurité, déprédations, incivilités et rupture du lien entre certaines catégories de personnes (groupe de jeunes, adultes, seniors) ont malheureusement rythmé l’année 2020. Mais la réaction fut rapide : les autorités de Lancy ont empoigné cette problématique en convoquant toute une série d’acteurs dans un projet d’envergure pour le quartier : la démarche participative. En plus des réunions périodiques traitant la question sécuritaire, il s’agissait d’innover et d’impliquer les habitant·es dans le destin heureux de ce bout de quartier. DES ACTEURS LOCAUX IMPLIQUÉS Dès janvier 2021, le responsable du Service social de la Ville de Lancy constitue un comité de pilotage (COPIL) et invite deux animateurs de la Maison de quartier à être pleinement acteurs de cette démarche en consentant à un temps de travail supplémentaire pendant quelques mois. Le responsable du service de l’environnement et le responsable de l’équipe de travail social hors murs (TSHM Lancy) complètent ce COPIL. Le projet est totalement soutenu par le Conseil administratif de Lancy, que nous remercions ici chaleureusement. La démarche participative est lancée avec comme première étape de consulter les habitant·es avec une question simple : «pour améliorer la vie de mon quartier, je souhaite…». Dans un contexte de pandémie, les outils numériques sont privilégiés (formulaires en ligne, emails…). En parallèle, les deux équipes de travail social mettent en place une campagne d’affichage et initient des tournées de rue et des interviews vidéo. Les premiers groupes de travail autour des aménagements sportifs (street workout, terrain de basket et city stade) sont constitués. PRÈS DE 300 SUGGESTIONS REÇUES Avec 288 contributions* reçues entre mars et avril, les propositions des habitant·es sont variées et pointent le besoin d’embellir ce bout de terrain avec de nouveaux espaces favorisant la rencontre, les activités sportives et récréatives. C’est aussi l’occasion de formuler et d’exprimer des attentes, parfois des peurs, un réel sentiment d’insécurité ou des problèmes de salubrité. En décembre 2020, la commune de Lancy a initié une démarche participative afin d’imaginer de nouveaux aménagements derrière l’Étoile Palettes. Une opportunité pour les habitant·es de s’exprimer et de participer activement à l’amélioration de leur quartier. L’inauguration des nouveaux aménagements a eu lieu le 9 juillet 2021. Retour d’expérience avec deux animateurs socioculturels de la Maison de quartier Sous l’Étoile, pleinement engagés. DÉMARCHE PARTICIPATIVE AUX PALETTES : CONSTRUIRE ENSEMBLE UN QUARTIER OÙ IL FAIT BON VIVRE © MQ Sous l’Étoile Moments de partage entre habitant·es dans le nouveau potager communautaire.

RAPPORT ANNUEL 2021, ACTIONS 23 RÉALISATION DES TRAVAUX ET INAUGURATION PUBLIQUE Début mai, les chantiers sont lancés. Pendant que le potager de quartier émerge en un temps record, les travaux du street workout et du city stade débutent, avec comme objectif l’implication de groupes de jeunes. En collaboration avec les régies et les concierges, ces dernier·ères sont également mis·es à contribution pour des travaux de conciergerie et de manutention dans le cadre de la rénovation de l’immeuble et de la fameuse allée 62-64, cristallisant les tensions pendant des années. Pour compléter le financement, déjà conséquent de ces dispositifs, le COPIL formule une demande de fonds au Département de la cohésion sociale (DCS) de l’État de Genève (PCSMU, politique de cohésion sociale en milieu urbain), qui répond favorablement. Malgré quelques retards dans la réalisation des aménagements, ils seront inaugurés vendredi 9 juillet 2021 – en présence des habitant·es, des trois magistrat·es de Lancy et de Thierry Apothéloz, conseiller d’État en charge du DCS. Le quartier a pu fêter ce moment autour d’une buvette et de pizzas confectionnées par les jeunes. Une équipe féminine du FC Lancy a étrenné le city stade et le club de rugby local a proposé une initiation. ET L’APRÈS? Durant l’été 2021, l’équipe TSHM Lancy, en collaboration avec des associations locales, a proposé des activités sportives et des animations (entraînements de football, jeux d’eau, buvette estivale, sorties ados…). En parallèle, une démarche semblable est entamée dans le secteur du Square Clair-Matin. Dès la rentrée, les réflexions sur la pérennisation de ce dispositif ont repris avec en point de mire la problématique de l’occupation de l’espace public et privé à l’approche de la saison froide. De leur côté, les jeunes engagé·es sur les chantiers éducatifs et jobs repères ont continué d’intervenir dans et aux abords de l’Étoile Palettes. Les partenaires, quant à eux, ont imaginé un dispositif plus large : la stratégie communautaire. Celle-ci englobe quatre axes de travail : un diagnostic de quartier en croisant les regards ; un travail de réseau et de communication entre les institutions (services de sécurité, services sociaux, régies) et les habitant·es ; un travail autour des aspects communautaires, avec, à terme, l’organisation d’animations et la mise en place d’un réseau d’entraide ; la poursuite de la démarche participative dans l’optique de la rénovation de certains secteurs autour de l’Étoile Palettes. Christophe Henchoz et Sandro Mazzeo, animateurs socioculturels Maison de quartier Sous l’Étoile TÉMOIGNAGE DE SALIMA MOYARD, CONSEILLÈRE ADMINISTRATIVE EN CHARGE DES AFFAIRES SOCIALES À LANCY Ce projet participatif est le fruit d’un fort engagement politique du Conseil administratif in corpore dont a découlé une très forte collaboration entre les services des affaires sociales, de la police municipale et de l’environnement. Je me réjouis vivement des résultats obtenus après quelques mois. Retour à des horaires, des responsabilités, de l’implication pour la communauté, ce qui a été apprécié par les jeunes, qui y ont retrouvé le sentiment d’être utiles et respecté·es, et souvent le chemin d’un processus de formation et/ou de qualification. Les habitant·es ont pu être entendu·es dans leurs souhaits et leurs craintes. De nouvelles infrastructures ont pu être rénovées ou installées. Tout est-il gagné? Certes non, l’humilité reste toujours de mise. Il s’agit maintenant de travailler sur le long terme. Une chose est sûre : il ne sert à rien d’opposer les visions sécuritaire et sociale. C’est en travaillant main dans la main, sans angélisme mais avec pragmatisme et conviction, que Lancy fera tout pour que les habitant·es de l’Étoile puissent y vivre avec sérénité et fierté ! * Le détail des suggestions est accessible sur : www.mqsousletoile.ch/etoile-palettes.

RAPPORT ANNUEL 2021, ACTIONS 24 Comme souvent avec les équipes de travail social hors murs, tout a commencé par une histoire de rencontres. Le projet est né dans la rue, dans le cadre de tournées conjointes avec le Bureau des droits de l’enfant (BDE), auprès d’un public de 9 à 12 ans, du quartier Curé-Desclouds. Dans le contexte de crise sanitaire, l’envie commune était de proposer aux enfants et aux jeunes des outils pour exprimer leur opinion et renforcer leurs ressources individuelles et collectives. L’expertise du BDE nous a permis d’aborder avec les enfants les questions de leur place et de leurs droits dans leur vie quotidienne, au sein de leur zone d’habitation. Ces temps de discussion privilégiés ont révélé le besoin d’expression des plus jeunes à propos de leur quartier. UNE DIMENSION MULTIPARTENARIALE Au moment de la co-construction du projet avec le BDE, nous avons fait la connaissance d’un jeune photographe professionnel thônésien Alan Basetov. Les prémices du projet autour de la photo et des droits des enfants se dessinaient. Chacun·e, avec son regard et son point de vue, parfois différent, a apporté sa spécificité, en complémentarité. Le projet était né : proposer aux enfants de prendre leurs propres photos, utiliser ce média comme moyen d’expression et ensuite monter une exposition dans leur quartier. Au fil du projet, d’autres acteurs sont venus enrichir cette démarche : une seconde photographe professionnelle, Rebecca Bowring, a accompagné les enfants dans leur processus artistique. La bibliothèque d’objets La Manivelle nous a mis à disposition deux appareils photo reflex numériques et un Polaroid. Enfin, la Maison des quartiers de Thônex nous a prêté ses grilles d’exposition. De son côté, la commune de Thônex, par l’intermédiaire du service de la culture et du service de la cohésion sociale, a soutenu et participé à la concrétisation de l’exposition itinérante. LA PHOTO COMME MOYEN D’EXPRESSION Pour cette expérience participative, nous avions identifié trois objectifs : » valoriser la place, l’opinion et l’expression créative des enfants, pour développer leurs capacités à construire des propositions d’actions locales, » sensibiliser les enfants aux droits de l’enfant et à la mise en application de ces droits dans leur vie quotidienne, » éveiller l’esprit critique par rapport à l’image, aux messages et aux réseaux sociaux. Le projet «Mon quartier et moi, j’en pense quoi ?» a pris vie au milieu du quartier de Curé-Desclouds, durant sept semaines de l’été 2021, à raison d’un atelier par semaine. Deux « petits jobs »* en binôme, un·e TSHM et une chargée de projet du BDE ont accompagné les enfants sur chaque session. En septembre 2021, l’action s’est poursuivie autour de la création de l’exposition photo. Les enfants ont choisi les clichés et imaginé des textes explicatifs avec des propositions concrètes pour leur quartier. L’exposition itinérante a été montrée sur trois lieux identifiés de la commune du 20 novembre 2021 au 28 février 2022. L’équipe TSHM a également mis à contribution quatre jeunes du coin en «petits jobs » sur toute la durée du projet. Buts : promouvoir une dynamique participative inter-âges à Curé-Desclouds et permettre à ces jeunes de développer, conscientiser et valoriser leurs compétences. ENSEIGNEMENTS ET PERSPECTIVES À travers l’exposition photos, les enfants ont confronté leurs idées au regard de la population, des élu·es et, plus largement, du monde des adultes. En collaboration avec le Bureau des droits de l’enfant – Genève, l’équipe TSHM Thônex a monté un projet dans le quartier Curé-Desclouds à Thônex, autour des droits de l’enfant et de l’expression créative. Des ateliers photo ont eu lieu durant l’été 2021 et ont débouché sur une exposition itinérante en hiver. Quatre jeunes en «petits jobs» ont accompagné les ateliers. ATELIERS PHOTO «MON QUARTIER ET MOI, J’EN PENSE QUOI ?»

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