FASe - Rapport Annuel 2020
8 9 RAPPORT ANNUEL 2020, FONDATION RAPPORT ANNUEL 2020, FONDATION FAITS MARQUANTS 2020 ENTRE URGENCE ET CRÉATIVITÉ Trois phases différentes auront modulé cette année bien particulière : une première phase d’obser- vation d’une épidémie qui deviendra pandémie mondiale au printemps, un second temps marqué par un sentiment d’urgence, puis une troisième période qui tente de conjuguer gestion de crise et recherche de solutions. L’émergence du Covid-19 aura été un marqueur puissant avec un fort impact sur nos vies tant sur le plan professionnel que privé. Ce virus a provo- qué nombre de questions, notamment de nature institutionnelle, sur les liens avec nos publics, sur les rapports de pouvoir, sur le triangle entre le sanitaire, le social et l’économie. Il nous interroge et nous contraint à une adaptation permanente. CRÉATIVITÉ DES TERRAINS ET RÉACTIVITÉ INSTITUTIONNELLE Le rapport annuel est un exercice de compte-rendu sur les activités, en particulier sur les actions réalisées sur les terrains. Cette année plus particulièrement, et avant tout, la Fondation tient à remercier l’autorité cantonale, les membres du Conseil de fondation, chaque collaborateur, chaque collaboratrice, chaque membre de comités, chaque commune et chaque partenaire pour la démonstration d’entraide et de solidarité que nous avons vécue. Tout a dû se transformer, s’adapter, s’inventer, en fonction de l’évolution sanitaire. La réactivité et la créativité auront été au centre de nos actions, en perma- nence et sur la durée. Arrêt des projets, fermeture et réorientation des activités, ajustement aux normes, accueil en ser- vice minimum, collaborateurs et collaboratrices détachées auprès d’autres institutions, appui aux plans de solidarité communaux, réponses aux mille questions qui se posent sur le plan sa- nitaire ou en termes de droit du travail, tel aura été le quotidien des neuf derniers mois de 2020. Plusieurs articles de ce rapport d’activités traitent de ces éléments, évidemment centraux cette année. La succession de décisions sanitaires, fédé- rales ou cantonales, tout comme la nécessité de conserver le cadre institutionnel et les marges de manœuvre des équipes et des comités, ont supposé un travail très étroit entre le Collège de direction et le Bureau du Conseil de fondation pour assurer une cohérence d’ensemble. Lors du semi-confinement et jusqu’à l’été, des séances collectives et hebdomadaires par Zoom ont permis d’assurer une prise en compte des problématiques des terrains, d’apporter des ex- plications détaillées sur les conditions sanitaires liées aux actions ou aux normes impératives et d’offrir un espace commun de travail malgré la distance physique. Jusqu’à 200 personnes ont ainsi été connectées en même temps. DES PROJETS SOUS CONTRAINTES Dans le contexte que nous connaissons, plusieurs projets ont avancé tandis que d’autres ont été contraints de ralentir. L’impossibilité de travailler en collectif et en présentiel a ainsi retardé les travaux entre les quatre partenaires quant au projet institution- nel. Initialement prévues de se poursuivre au printemps 2020, les séances n’ont pu reprendre qu’en février 2021. La réalisation d’une enquête de satisfaction par un prestataire externe a été repoussée de mars à octobre. Avec 52% de répondant·es, dont 61% en fonction comme animateur ou anima- trice socioculturelle, les résultats montrent un taux de satisfaction globale à hauteur de 75 sur 100, soit une moyenne satisfaisante pour une première enquête. La mise en œuvre d’un outil de gestion des heures et la refonte du système d’information RH ont pu débuter. Rendus nécessaires par la prochaine obsolescence des programmes RH actuels, indis- pensables à la sécurisation des salaires et à une gestion fiable et contemporaine des ressources humaines, ces outils sont également une réponse aux recommandations impératives du Service d’audit interne du Canton (SAI). Il s’agit aussi de permettre une égalité de traitement – au sein de l’institution – par une application uniforme des nouvelles normes issues de la Convention collective de travail. Cette dernière a été validée à l’unanimité au printemps 2020 par le Conseil et les partenaires sociaux. Définis avec l’aide de groupes d’utilisateurs et d’utilisatrices, ces outils sont progressivement déployés depuis l’automne 2020 auprès des équipes. Ils ne remettent pas en cause les préro- gatives associatives, craintes souvent exprimées par une partie des associations et du personnel, mais permettent de les affirmer. Enfin, réalisée in extremis quelques jours avant le semi-confinement, l’inauguration des nouveaux lo- caux du Secrétariat général aura été pour beaucoup un des derniers événements publics en présentiel ! PERSPECTIVES Plusieurs chantiers seront poursuivis ou ouverts en 2021. Publié en mai 2021, le rapport de la Cour des comptes sur l’évaluation de l’animation socio- culturelle contient des pistes de travail, dont le Conseil devra se saisir, portant en particulier sur le renforcement des accueils délocalisés, l’impli- cation des habitant·es et la place de la Fondation dans les projets de développement urbain, en- jeux de plus en plus importants sur un territoire cantonal qui voit s’ériger de nouveaux quartiers. Il est également probable que le Conseil soit saisi de la question des transferts de charges et de compétences entre les communes et le Canton. Nous tenons enfin à remercier Serge Mimouni, représentant de la Ville de Genève, Frédéric Renevey, conseiller administratif de Lancy et Kete Flueck, représentante de la FCLR, pour leur par- ticipation plus qu’active au Conseil de fondation. Christina Kitsos, conseillère administrative en Ville de Genève, Martin Staub, conseiller admi- nistratif à Vernier, et Gilles-Olivier Bron, pour la FCLR, ont repris le flambeau en automne 2020. Inauguration officielle des nouveaux locaux du Secrétariat général. De gauche à droite : Thierry Apothéloz (conseiller d’État), Yann Boggio (secrétaire général) et Charles Beer (président du Conseil de fondation). Février 2020. Entre l’évolution des normes sanitaires, la rénovation des outils RH et la créativité des ter- rains, 2020 a été une année sensible pour la Fondation et ses acteurs. © Anne Colliard
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