FASe - Rapport Annuel 2020

34 35 RAPPORT ANNUEL 2020, ANALYSE RAPPORT ANNUEL 2020, ANALYSE COMMENT DÉFINIRIEZ-VOUS LA COLLABORATION ENTRE LA COMMUNE ET LA FASe ? SELON VOUS, QUELS SONT LES INGRÉDIENTS D’UN PARTENARIAT RÉUSSI ? GV : La FASe est un acteur incontournable. Par sa présence cantonale, elle apporte une vision globale de la jeunesse et des tensions sociales, elle dispose d’un large réseau de partenaires et de professionnel·les, elle possède l’expertise mé- tier d’animation socioculturelle et développe des outils et des modèles de collaboration. En tant que commune, nous bénéficions de son réseau et de ses compétences. À Bernex, nous avons fait le choix du modèle bipartite : commune / FASe. Nous assurons le pilotage des actions sociales en collaboration avec la FASe : son Secrétariat général et les équipes d’animation. Nous avons un contact direct et continu avec les professionnel·les et les jeunes nous permettant d’être proches du terrain et réactif·ves. Nous privilégions également les échanges avec les communes voisines et en particulier Confignon. La continuité est également une force. Je suis en charge du social depuis 2007 et Patrik Renlund était déjà en poste à ce moment-là. Les politiques doivent aller à la rencontre des jeunes, les connaître et les écouter. Nous l’avons fait régulièrement à Bernex et notamment lorsque qu’il y avait des situations tendues entre jeunes et citoyen·nes. BERNEX N’A PAS DE MAISON DE QUARTIER ET DISPOSE D’UNE ÉQUIPE TSHM INTERVENANT SUR PLUSIEURS COMMUNES. QUELLES SONT LES FORCES ET LES LIMITES DE CE DISPOSITIF? GV: Les jeunes sont mobiles, ils/elles ne restent pas sur un seul territoire. Il y a un cycle à Confignon, tout proche de Bernex, avec des élèves venant de la Champagne. Entre communes, nous nous concertons pour trouver la meilleure synergie et l’équipe TSHM nous apporte une vision de la région. Bernex est convaincue du modèle «hors murs » basé sur le «aller vers ». L’équipe TSHM va à la rencontre des jeunes ; la commune met à dispo- sition un lieu adapté – le forum – et des outils (locaux en gestion accompagnée, petits jobs communaux, programme d’insertion profession- nelle pour des jeunes en rupture de formation…). L’équipe de travail social hors murs s’occupe des ados et des jeunes adultes (12-25 ans). Depuis cinq ans, nous avons développé les mer- credis aérés pour répondre à la demande des fa- milles pour les 4-12 ans. Une animatrice socio- culturelle est en place avec, en sus, un mandat complémentaire, celui de développer la partici- pation citoyenne. La commune est consciente qu’elle a besoin de rester à l’écoute de sa population et de proposer, dans le futur, une maison de quartier mélangeant les générations. La commune de Bernex pilote sa politique sociale à travers un dispositif bipartite : commune et FASe. Elle s’appuie sur une équipe de travail social hors murs et une animatrice sociocul- turelle chargée des mercredis aérés, du centre aéré d’été et de la participation citoyenne. Rencontre avec Gilbert Vonlanthen, conseiller administratif et Patrik Renlund, chef du département des affaires sociales. EN 2020, BERNEX A OUVERT SON PREMIER CENTRE AÉRÉ. COMMENT AVEZ-VOUS RELEVÉ LE CHALLENGE? GV : Durant 35 ans, les enfants de Bernex se ren- daient à Vernier pour les activités d’été. La colla- boration s’est terminée et nous avons dû trouver une solution. Nous avons relevé le défi en parte- nariat avec Confignon. Notre centre aéré a ouvert fin juin 2020. Cette prestation était nécessaire : les cinq semaines proposées étaient complètes. L’expérience se poursuivra en 2021 avec un nouveau lieu et une continuité assurée grâce à l’animatrice référente des mercredis aérés. Elle conduira ces deux activités ; gardera ainsi le lien avec les enfants et les parents et optimisera les ressources, le matériel notamment. LA COMMUNE PRÉVOIT UNE FORTE DENSIFICATION CES PROCHAINES ANNÉES. LES NOUVEAUX QUARTIERS DEMANDENT DE NOUVELLES INFRASTRUCTURES NOTAMMENT EN MATIÈRE SOCIALE ET CULTURELLE. COMMENT ANTICIPEZ-VOUS CES DÉVELOPPEMENTS? GV : Bernex a peu augmenté sa population jusque- là mais les pressions du canton sont fortes et nous devons accepter une densification que nous souhaitons mesurée. Au niveau du conseil administratif, nous visons une approche contrô- lée avec des logements et des emplois créés à même hauteur. C’est primordial de créer un tissu économique sur la commune et pas uniquement une cité-dortoir. Le quartier de Saint-Mathieu est en cours de construction avec 380 logements et une nouvelle crèche. Des logements sont réservés pour les Bernésien·nes, un plus pour créer de la cohésion. Nous voulons prendre le temps de réussir l’inté- gration de Saint-Mathieu avant de passer à l’étape suivante. Nous allons concerter la population, construire avec et mettre à disposition une mai- son communale intergénérationnelle. COMMENT ALLEZ-VOUS VOUS ASSURER QUE LES DISPOSITIFS MIS EN PLACE RÉPONDENT AUX BESOINS DE LA POPULATION? COMMENT FÉDÉRER LES FUTUR·ES HABITANT·ES ? GV : Ma vision d’une maison communale inter- générationnelle est de créer un lieu de vie com- mun – centré sur l’humain – où chacun·e pourra expérimenter le vivre-ensemble sous le même toit. La citoyenneté c’est la prise de conscience que l’on a besoin de l’autre pour vivre en harmonie et cette notion est essentielle pour construire des nouveaux quartiers agréables à vivre. PR : L’animatrice socioculturelle en charge des mercredis aérés et du centre aéré d’été a éga- lement pour mandat de développer la participa- tion citoyenne. Elle va nous accompagner dans la réflexion autour du rôle du citoyen·ne. Elle a par ailleurs un accès privilégié aux parents des enfants inscrit·es aux mercredis aérés. Nous allons nous tourner vers l’extérieur, consulter la population et réfléchir avec elle pour développer une culture commune au nouveau quartier et à la maison communale. Nous sommes conscient·es que les habitant·es disposent de peu de temps pour s’investir, c’est pour cela que nous accom- pagnerons la démarche. Nous prendrons le temps de les écouter et de tisser des liens avec elles/ eux. On va faire au mieux pour réussir : quand on y croit, on y arrive déjà un peu. « La citoyenneté c’est la prise de conscience que l’on a besoin de l’autre pour vivre en harmonie et cette notion est essentielle pour construire des nouveaux quartiers agréables à vivre. » BERNEX S’OCCUPE DE SA JEUNESSE VIA UNE COLLABORATION ACTIVE AVEC LA FASe Gilbert Vonlanthen © Alain Grosclaude

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