FASe - Rapport Annuel 2018

38 39 RAPPORT ANNUEL 2018, RESSOURCES HUMAINES & FINANCES RAPPORT ANNUEL 2018, RESSOURCES HUMAINES & FINANCES ACCUEIL DES NOUVEAUX COLLABORATEURS Chaque nouveau collaborateur participe à des journées d’accueil, à raison d’une demi-journée pour les moniteurs au bénéfice d’un contrat de longue durée et de deux journées pour les autres fonctions. L’objectif est de présenter les rouages de la Fondation, sa mission, ses valeurs en don- nant également la parole aux représentants des associations, des communes et du personnel. Yves Delessert, ancien animateur FASe, juriste et professeur à la HETS, aborde les responsabi- lités civiles et pénales des collaborateurs dans l’exercice de leur fonction auprès des mineurs. COORDINATEURS ET RESPONSABLES D’ÉQUIPE Une formation interne pour 18 coordinateurs et responsables d’équipe a débuté en octobre 2018 et se poursuit en 2019. Jean-François Chapuisat, de Swissnova, a permis d’apporter des outils concrets relatifs à la connaissance de soi, à la gestion de la motivation des collaborateurs et des dynamiques de groupe. Une première formation avait été mise sur pied en 2012 et deux groupes d’échange de pratiques, initiés à cette occasion, poursuivent encore au- jourd’hui leurs rencontres quatre fois par an sous le regard bienveillant et confrontant de Gabriel Delaunoy, superviseur et formateur d’adultes. FOCUS SUR LA PRATIQUE RÉFLEXIVE Travailler avec des enfants et adolescents qui mettent à mal le cadre implique l’exigence de s’interroger sur sa pratique et ses postures. Afin de prendre en compte les questionnements des professionnels et favoriser les échanges de points de vue et de compétences, huit sessions de pra- tique réflexive ont eu lieu en 2018. Ces groupes ont été animés par deux enseignants de la Haute école de travail social, Dimitri Anzules et Francis Loser. Le travail de renforcement des compétences permet d’avoir une meilleure compréhension des problèmes vécus par les enfants ou adolescents, d’être plus à l’aise dans l’exercice de sa fonction et ainsi de limiter les risques de stigmatisation et d’exclusion. Au vu du fort intérêt des collaborateurs concernés et des intervenants, il a été décidé de poursuivre la démarche en 2019. LUTTER CONTRE LES PRÉJUGÉS VIA LA FORMATION COLLECTIVE AUTOUR DE L’APPROCHE PAR LES PAIRS 2018 a vu l’initiation d’un travail sur la valorisa- tion de l’approche par les pairs EPTO (European Peer Training Organisation) s’inscrivant également dans une perspective de promotion de la santé mentale, avec un financement de la Direction générale de la santé. Une première journée de sensibilisation, animée par Christophe Parthoens, criminologue, directeur de l’AMO Reliance, Belgique, service d’aide en milieu ouvert, et dix collaborateurs FASe préala- blement formés, a réuni 70 collaborateurs et une dizaine de partenaires externes, le 18 septembre 2018. Une formation complète de quatre jours est prévue en 2019, pour les collaborateurs désireux d’approfondir la démarche et d’être à l’aise pour l’utiliser dans le cadre de leurs structures. SANTÉ PHYSIQUE ET PSYCHIQUE DES JEUNES Plusieurs formations ont eu pour objet le bien- être des jeunes, psychique ou physique. Les thématiques liées à l’alimentation, aux risques suicidaires chez les jeunes (Malatavie et STOP SUICIDE) ou encore les enjeux de l’image cor- porelle positive avec Isabelle Carrard et Sophie Bucher Della Torre, respectivement psychologue et diététicienne et toutes deux professeures HES, ont été traitées. Ces questions ont permis le LA FORMATION INTERNE, UN OUTIL FONDAMENTAL POUR LA COHÉSION INSTITUTIONNELLE La Fondation attache une grande importance à la formation de ses collaborateurs, en particulier au travers de sessions organisées en interne. Ces formations permettent de renforcer les compétences, de favoriser les opportunités d’échanges de pratiques entre collaborateurs, équipes et membres du Secrétariat général. Elles aident à développer le sentiment d’appartenance et la culture institutionnelle et permettent de promouvoir la réflexion sur des thématiques actuelles. partage de pratiques et un travail sur nos propres représentations. Des recommandations en matière d’alimentation ont été validées par le Conseil de fondation en 2018 et présentées au personnel à l’occasion d’une journée spécifique. AUTRES FORMATIONS Les autres formations proposées sous la forme de rencontres formatives, de regards croisés ou de séminaires ont permis d’aborder les théma- tiques suivantes : » la présentation du réseau genevois d’insertion et des enjeux actuels lors du passage à la majorité et pour les jeunes adultes » la présentation du livre-guide «Mineurs confiés, risques majeurs » par son auteur Yves Delessert » le troisième volet de la coopération entre bé- névoles et professionnels, en collaboration avec la FCLR et la création pour l’occasion d’un théâtre-forum par la troupe Caméléon » la poursuite de la réflexion concernant le travail avec les personnes en situation de migration : «Autres codes culturels et prise en compte du stress post-traumatique. Des clés pour comprendre » En outre, certaines équipes ont bénéficié de formations sur mesure à leur demande.­ TÉMOIGNAGE D’UNE PARTICIPANTE AUX SÉANCES DE PRATIQUE RÉFLEXIVE « Je participe à ce groupe de travail depuis début 2018. À chaque séance, nous échan- geons sur des situations concrètes pour lesquelles nous avons du mal à trouver des solutions. Les échanges entre profession- nels nous permettent de prendre du recul et d’amener de nouvelles pistes. J’ai pu, par exemple, partager les difficultés rencontrées envers un groupe composé de jeunes très calmes et d’autres plus agités. Avec mon nouveau collègue, nous nous sommes concentrés sur le groupe le plus agité et ce au détriment du groupe plus calme. De plus, mon collègue a eu de la peine à se faire accepter par l’équipe plus turbulente. Les pistes imaginées en collectif ont permis d’envisager un accueil commun avec mon nouveau collègue, afin de montrer la cohésion entre les animateurs (versus chacun son tour) et de porter volontairement moins d’attention aux jeunes turbulents pour ne pas entretenir leur agitation. Enfin, d’en discuter m’a permis de me rendre compte que leur comportement n’était pas si terrible. » ©Pierre Descombes