FASe - Rapport Annuel 2018
RAPPORT ANNUEL 2018, ANALYSE 30 DES OUTILS POUR L’AUTONOMIE DES FEMMES L’Association les Créateliers est installée dans le quartier des Pâquis depuis 27 ans. Elle s’inscrit dans la vie du quartier en proposant des animations ouvertes à tous favorisant la rencontre, l’échange et l’intégration au moyen de l’expression créatrice. En 2016, Alice Crété, professeure de l’atelier «bois» enfants aux Créateliers, bricoleuse et sen- sible à la question de l’autonomie des femmes, propose au comité et à l’équipe d’animation l’ou- verture d’un atelier de bricolage à leur intention. Cette proposition rejoint les réflexions en cours autour des femmes, tant isolées que précarisées, vivant dans le quartier. Le projet « La Boîte à Outils » est ainsi initié et soumis à la commission du Fonds FACS – Fonds d’appui à la mise en œuvre de la politique de cohésion sociale en milieu urbain. La FASe répond favorablement en allouant la subvention nécessaire au démarrage en septembre 2017. Les ateliers s’adressent à toutes les femmes avec pour intention première de les initier au bricolage en toute confiance en leur apprenant les quatre gestes de base : clouer, scier, percer et visser. La seconde intention est de permettre aux parti- cipantes d’améliorer leur confiance et leur estime de soi ainsi que de tisser des liens avec d’autres personnes pour sortir de l’isolement. La gratuité est pensée comme une nécessité pour rendre l’atelier accessible à toutes. PREMIÈRE ANNÉE : EXPÉRIMENTATION Après une période d’essai de trois mois, d’avril à juin 2017, financée par l’association, afin de vérifier l’adéquation du projet à son environne- ment, l’atelier « La Boîte à Outils » démarre en septembre 2017, avec huit participantes diffé- rentes par trimestre. Les objectifs visés sont multiples : rencontrer d’autres femmes dans un cadre chaleureux, vivre des expériences de partage et de collabora- tion, être capable de réparer des objets de la vie courante. Les participantes apprennent, échangent des compétences, s’entraident sans jugement. Les séances sont basées sur les problèmes et questions des participantes et des solutions sont trouvées par la pratique. Le moment où l’on perce un mur est toujours très émouvant. Pour la plupart, c’est leur pre- mière fois. On essaie, on regarde les autres, on se trompe, on rit aussi. «Alors, c’est ça percer un mur, ce n’est pas difficile en fait ! » DEUXIÈME ANNÉE : AMÉLIORATIONS En septembre 2018, il y a déjà une petite com- munauté de bricoleuses. On prend la mesure de l’importance du groupe dans le processus d’ap- prentissage. Il y a une bienveillance entre elles, on prend des nouvelles, on se montre des photos de bricolages entrepris à la maison. C’est ensemble qu’on devient plus fortes, plus expertes. Pour les femmes non francophones, il faut développer des techniques pour communiquer : gestes, fiches techniques imagées, glossaire multilingue... TROISIÈME ANNÉE : PÉRENNISATION Plusieurs femmes sont en liste d’attente pour les prochaines sessions et nos partenaires (Centre d’action sociale des Pâquis, la Maison de l’Ancre, AVVEC (Aide aux Victimes de Violences en Couple), Cité Seniors, etc.), constatant les bénéfices que les participantes retirent de cette expérience, dirigent vers nous d’autres candidates qui répondent à des difficultés semblables. Aujourd’hui, la question est de voir le projet financé une dernière année par la commission du Fonds FACS puis de travailler à la pérennisa- tion de cet atelier qui apporte un tel mieux-être à ces femmes. Ce projet est soutenu par le Fonds d’appui à la mise en œuvre de la politique de cohésion sociale en milieu urbain (Fonds FACS) de la FASe. 30 projets ont été appuyés depuis 2014 pour plus d’un million de francs. Neuf actions étaient en cours en 2018. ©Unsplash - Cowomen
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE4MDE=