FASe - Rapport Annuel 2017
8 9 RAPPORT ANNUEL 2017, FONDATION RAPPORT ANNUEL 2017, FONDATION © Pierre Descombes Prévenir la désaffiliation sociale et œuvrer en fa- veur de la cohésion sociale est un travail au quo- tidien. Il vise à renforcer les liens entre individus et en particulier à favoriser l’épanouissement de tous les enfants, socle indispensable à leur bon développement. Rien n’est définitivement acquis et c’est dans cette perspective que tous les jours des actions sont menées. Grâce à son ancrage territorial, la Fondation ge- nevoise pour l’animation socioculturelle (FASe) permet une articulation d’une grande ampleur entre les populations et des professionnels aguer- ris au travail de proximité, du quartier au canton, qui construisent une vision globale des enjeux actuels de la cohésion sociale. CONVENTIONS TRIPARTITES Initiées à partir de 2011, les conventions dites tripartites régissent les relations entre la ou les associations de centres, l’autorité professionnelle et l’autorité politique sur chaque commune. Ce cénacle permet de définir de manière collective des objectifs ou axes d’intervention en animation socioculturelle pour l’année à venir. Après une première phase d’implémentation, le cadre général des conventions tripartites a évolué en 2017 en adoptant une approche plus prospective, ceci sur les trois à cinq ans à venir. Les défis annoncés sont en effet puissants : les fortes évolutions démographiques et l’émergence de nouveaux quartiers, comme la recherche d’une mutualisation des ressources et compétences, nécessitent de construire une vision partagée des enjeux et des cibles que nous souhaitons atteindre, que l’on soit professionnel, bénévole ou élu. Comment faciliter l’intégration des nou- veaux habitants? Comment répondre aux nouveaux besoins ? Tels sont deux exemples de questions centrales dans ce processus. C’est en partant de cette vision élaborée de façon commune que chaque partie prenante peut mieux définir ses propres objectifs et donc sa propre contribution au renforcement de la cohésion so- ciale. Cette évolution des processus de conven- tions tripartites se poursuivra en 2018 et à l’ave- nir, dans une relation de plus en plus étroite entre associations de centres, communes et fondation. DU LOCAL AU CANTONAL L’ancrage local de la fondation, sa connaissance des territoires et son observation des évolutions sociales en font un partenaire privilégié pour les différentes autorités cantonales en charge de politiques publiques. Citons ici le travail avec la Direction générale de la santé, sur la santé mentale et la sensibilisation et la promotion d’une alimentation de qualité et du mouvement, le Service de l’urbanisme, sur la compréhension des enjeux du développement territorial, ou en- core la Brigade des mineurs, sur les situations de maltraitance et d’atteintes à l’intégrité physique et psychique. Les relations sont également fortes avec les différents ordres d’enseignement et l’Of- fice de formation professionnelle et continue, en particulier sur l’intégration des jeunes en rupture dans leur parcours de formation, dans une re- lation également étroite avec l’Hospice général. Amorcé en 2017, le partenariat sur la mise en œuvre de la formation obligatoire jusqu’à 18 ans est ainsi en enjeu fort, dans lequel les acteurs de la fondation sont parties prenantes. Le lecteur trouvera en pages 36 et 37 des exemples de formations pour explorer et appro- fondir à l’interne ces partenariats noués en faveur des populations et du renforcement en continu des compétences des professionnel-le-s. Citons ici la publication d’un site dédié à la prévention en animation socioculturelle (prevention-fase.ch ), élaboré avec l’aide du financement de Promotion santé suisse. NOUVELLES INTERVENTIONS Depuis 2015 et l’arrivée de nombreux mineurs non accompagnés et en situation de migration, il faut relever et souligner l’important travail de fond accompli par les centres et équipes TSHM pour accompagner et favoriser l’intégration de ces jeunes sur le canton. Chaque geste compte et ceux-ci sont nombreux, chaque jour, pour tendre la main et faire preuve d’une solidarité active. Visant à accompagner les premiers pas des mi- neurs concernés, le projet Sas développé avec l’association Païdos a tiré sa révérence : sa mission s’est achevée en décembre. Durant ses derniers mois, il a en outre permis de mettre en évidence une population peu connue et très vulnérable à la prostitution et au deal de rue, celle des mineurs non accompagnés, en migration et sans papiers. Ce nouveau défi fait l’objet depuis début 2018 d’un partenariat inédit avec le Service social in- ternational et Païdos, au sein d’un projet nommé Cap. Celui-ci assure à ces mineurs un accueil sécurisant et bienveillant, à l’écart des réseaux mafieux. Il permet de faciliter les démarches pour régulariser leur situation précaire. DE NOUVEAUX MEMBRES Marie-Louise Schneeberger et Eduardo Herrera, membres de la Fédération des centres de ren- contres et de loisirs (FCLR), ont souhaité se retirer du conseil, tout comme Bernard Dosso, ancien président de la FCLR. Ils ont été remplacés par Dominique Blanc, Didier Roulet et Pascal Thurn- herr, nouveau président de la FCLR. Mille mercis aux partants pour leur engagement durant toutes ces années, en particulier à Ber- nard Dosso, pour sa disponibilité et la qualité des relations de confiance nouées dans le cadre du conseil, du bureau du conseil de fondation et de la commission des finances. FAITS MARQUANTS EN 2017 AU SERVICE DE LA COHÉSION SOCIALE Avec le soutien des autorités cantonales et communales, la FASe renforce son implanta- tion dans les quartiers et les communes où le besoin s’en fait sentir. L’animation travaille avec tous les publics. Elle offre à chacun-e des outils pour renforcer son pouvoir d’agir. Durant l’activité «Sport pour tous », à Chêne-Bougeries.
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