FASe - Rapport Annuel 2017
RAPPORT ANNUEL 2017, RESSOURCES HUMAINES & FINANCES 34 RAPPORT ANNUEL 2017, RESSOURCES HUMAINES & FINANCES 35 Comment devient-on animateur ou animatrice so- cioculturel-l-e? Chaque collaborateur-trice possède sa propre histoire (voir témoignages ci-contre). Il existe des parcours classiques, avec une scolari- té linéaire. Celle-ci comprend l’accès à la Haute Ecole de travail social, l’obtention d’un Bachelor et l’engagement dans l’une des 47 associations de centres ou 13 équipes de travail social hors murs de la FASe. Il y a également des cursus de formation plus atypiques. C’est le cas avec des personnes dotées d’une expérience de vie hors du champ social qui, au détour d’opportunités, mettent un pied, puis un autre, dans le monde de l’animation socioculturelle, et décident de se professionnaliser dans ce domaine. AU DÉBUT, UNE RENCONTRE Dans tous les cas, ces histoires commencent par une rencontre : celle avec un moniteur enthou- siaste et charismatique lors d’un centre aéré, celle avec une monitrice passionnée dans une activité « danse pour toutes », ou encore celle avec un assistant socioéducatif durant un mer- credi d’accueil libre. Une fois créés, les liens de confiance ouvrent des perspectives et permettent d’imaginer l’avenir : «Et si c’était moi qui pouvait apporter du bonheur aux enfants ? Et si je pou- vais permettre à des jeunes de monter un projet professionnel ? » Le jeune ou la jeune devient d’abord stagiaire. Ces personnes sont ensuite engagées comme mo- niteur-trice pendant les vacances, puis pendant toute l’année scolaire. La FASe offre 80 heures de formation aux moniteurs-trices par l’intermé- diaire de la Formation pour les fonctions d’enca- drement du temps libre dispensée par le Centre de formation continue de la Haute Ecole de tra- vail social de Genève (HETS). C’est une première étape dans la découverte de l’animation. Durant ce processus, le droit à la formation continue s’ap- plique, notamment via les formations organisées conjointement par le Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire et la FASe. VALIDATION DES ACQUIS Après quelques années de monitorat, l’envie de se professionnaliser et de valider toutes les com- pétences et connaissances se fait sentir. S’ouvre alors la voie de la validation des acquis et de l’expérience avec comme objectif l’obtention d’un CFC d’assistant socio-éducatif (ASE). Pour les moniteurs-trices qui sont plus à l’aise dans un cursus standard de formation, sont ouvertes chaque année à l’interne 4 places en appren- tissage dual pour la fonction d’ASE, avec prio- rité d’embauche pour les moniteurs-trices de la fondation. Une fois le CFC en poche, une étape complémentaire peut être pour une personne d’obtenir une maturité professionnelle, puis d’ef- fectuer les démarches pour entrer à la HETS. La FASe encourage ses collaborateurs dans toutes ces démarches de professionnalisation par l’oc- troi de formations, intégralement ou partiellement financées. Elle offre un appui dans le cadre de démarches administratives, apportant soutien et conseils. Les équipes sont également présentes et encouragent les personnes motivées et avec du potentiel. Ce sont elles qui sont en capacité de mettre en valeur les talents. ÉVOLUER AU SEIN DE LA FASE? À CHACUN-E SON CHEMIN Nombre des professionnel-e-s de la FASe ont accédé à leur poste de façon non-conven- tionnelle. La fondation soutient la validation des acquis et investit dans des cursus de longue durée. DEUX PARCOURS DE FORMATION AU SEIN DE LA FASe NIHED TILOUCHE, 35 ANS, ANIMATEUR SOCIOCULTUREL AU BUPP UN PARCOURS DE 10 ANNÉES DE FORMATION Originaire de Lyon, Nihed Tilouche s’est ins- tallé dans la région fin 2006. Il détient un di- plôme français correspondant à celui d’assistant socioéducatif (ASE), à un moment où ce titre n’existait pas encore à Genève. Nihed est en- gagé à 10%, puis à 30%, comme moniteur au Bus unité prévention parcs (BUPP) dans la ré- gion Rhône-Champagne. Il travaille notamment avec l’outil «Sport pour tous ». A côté, le jeune homme fait des petits boulots et entraîne des jeunes au basket. Il est ensuite promu assistant technique. «C’est un poste placé en-dessus de moniteur et en-dessous de TSHM», résume-t-il. Une validation des acquis lui permet de travailler comme ASE. Il postule alors auprès de la HETS pour réaliser un diplôme d’animateur sociocul- turel en emploi. Le processus exige qu’il suive des cours du soir. Une année et demi durant, il potasse des maths, de la sociologie et de la géo- politique au sein de l’Ecole de culture générale. La formation à la HETS peut débuter et Nihed accède à la fonction d’ASC non-diplômé. Nous sommes en 2012. Il recevra son diplôme en 2017. Consacré aux voyages de solidarité – que le BUPP organise régulièrement avec des jeunes –, son travail de bachelor est lauréat 2017 du Prix de la fondation Qualife. Il le reçoit avec son collègue TSHM du BUPP Thomas Bertrand. «Le moment le plus dur dans ce parcours a eu lieu les dernières années, où je suivais les cours du soir de la HETS tout en gérant mes obligations familiales et mon travail. La FASe ? Elle m’a sou- tenu en m’engageant et en libérant 15% de mon temps professionnel pour la formation. Sans cet appui, je n’aurais pas pu effectuer tout ce par- cours et je la remercie pour cela. » SABRINA CHELBANI, 31 ANS, ANIMATRICE SOCIOCULTURELLE À CHÂBAL LA DÉCOUVERTE DE L’ANIMATION À TRAVERS DES STAGES Sabrina Chelbani a découvert le monde de l’ani- mation au Jardin Robinson de Balexert (devenu en 2012 la Maison de quartier de Châbal, pour Châtelaine-Balexert). Après un passage à l’Ecole de culture générale, elle effectue un stage dé- couverte. Elle a 21 ans et l’expérience se révèle convaincante. «J’ai apprécié le principe de l’accueil libre et aussi le public enfant », se souvient-elle. A l’issue de son stage, elle est engagée comme monitrice pour un centre aéré au Jardin Robin- son de Balexert. Ce job débouche sur un travail régulier, toujours dans cette même fonction. La Genevoise est aussi employée dans d’autres centres, à Lancy notamment. A 25 ans, Sabrina Chelbani débute des études à l’Université en y entrant sur dossier. Mais le cursus l’ennuie. Elle se voit en 2012 proposer par Châbal une place d’apprentie ASE. La formation duale dure 3 an- nées et se déroule en partie à l’École d’assis- tant-e-s socio-éducatif-ve-s. C’est décidé, elle deviendra animatrice. Sabrina Chelbani démarre alors des études à temps plein à la HETS. Elle cumule ses études avec un poste de monitrice à la Source, un centre pour adolescents situé aux Eaux-Vives. «Je n’avais plus de vie sociale, mais pour autant je n’allais pas à la mine », rigole-t- elle. En février 2018, elle est engagée comme animatrice à Châbal, continuant sa formation en emploi cette fois. Elle devrait conclure sa forma- tion en 2021. La FASe ? « Ils ont ce côté de tenir aux collaborateurs, de les encourager et de les accompagner. C’est un investissement. » «La FASe m’a soutenu en libérant 15% de mon temps professionnel pour la formation. » Nihed Tilouche « Je n’avais plus de vie sociale, mais pour autant je n’allais pas à la mine ! » Sabrina Chelbani, au sujet de sa formation en emploi
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