FASe - Rapport Annuel 2016
6 RAPPORT ANNUEL 2016, FONDATION En 2015 et 2016, Genève a vu arriver sur son territoire un nombre croissant de jeunes migrants sans famille, ou migrants non accompagnés (MNA). Ils sont principalement venus d’Erythrée, de Somalie et d’Afghanistan. Le système d’accueil public s’est rapidement trouvé sous pression, que ce soit en matière d’hébergement, de scolarisation ou en offre de loisirs. Comment, pour la Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle (FASe), appuyer et renforcer le nécessaire travail d’intégration? RÉPONDRE À L’URGENCE En quelques semaines, des solutions créatives ont pu être dégagées grâce à une véritable en- traide entre partenaires publics, fondations privées, associations, citoyennes et citoyens. Cette dynamique solidaire a permis une forte augmentation du nombre de classes d’accueil, qui sont passées de deux à seize sur une seule année scolaire. La fondation y a participé en relevant le défi d’accompagner ces jeunes dans leurs premiers pas à la découverte du canton, tout en les aidant dans leur pratique du français et dans l’apprentissage de la vie collective. Une nouvelle forme d’accueil, entre animation et psy- chopédagogie, a également pu être lancée dans un partenariat inédit avec l’association Païdos et neuf fondations privées. Dans ce mouvement, notre fondation a pleine- ment joué son rôle d’acteur clé et de facilitateur. A travers une multitude de petites et grandes ac- tions, pendant et hors périodes scolaires, centres et équipes hors murs ont permis à ces jeunes, dont les parcours migratoires ont été parfois ter- rifiants, de découvrir leur nouveau lieu de vie. Cette dynamique d’inclusion est à l’honneur de notre territoire et constitue une réponse aux dis- cours de rejet qui peuvent émerger. Elle démontre également la force du maillage social et associatif à Genève. Faire preuve d’agilité et d’adaptation est constitutif de la culture de la FASe. C’est l’un des moyens de renforcer le bien vivre ensemble sur le canton et de faire en sorte que chacune et chacun, quel que soit son origine ou son statut, ait voix au chapitre. ACCOMPAGNER ET SOUTENIR En 2016, l’accompagnement et le soutien appor- tés aux lieux d’animation s’est bien sûr poursuivi, que ce soit sur des questions de sens, de métier, de ressources humaines ou d’éléments financiers. Pas moins de seize temps de formation ont été organisés, abordant des thèmes aussi divers que les radicalisations idéologique ou religieuse violentes ou la prévention des consommations à risques dans des manifestations festives (voir pages 40 et 41). ÉDITORIAL UNE ANNÉE PARTICULIÈRE, MARQUÉE PAR LA MIGRATION © Anne Colliard
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