FASe - Rapport Annuel 2016

RAPPORT ANNUEL 2016, ANALYSE 31 LE FONCTIONNEMENT DE LA FASE, QUI IMPLIQUE LE CANTON, LES COMMUNES, DES ASSOCIATIONS ET LE PERSONNEL EST PARTICULIER. EST-IL SUSCEPTIBLE D’ÊTRE REMIS EN QUESTION? Ce qui caractérise cette organisation, c’est sa com- plexité. Or, celle-ci peut effrayer les magistrats. L’idée de municipaliser les maisons de quartier peut donc apparaître comme une solution plus simple, moins chère. C’est pour cela qu’il faut expliquer au politique de façon simple en quoi il est préférable que cela reste ainsi. C’est le seul endroit à Genève où on trouve 4 partenaires qui discutent presque à armes égales. Certes, il y a des points d’achoppement : qui est le patron des ASC? Qui contrôle quoi ? Mais ce sont des problèmes qui tiennent plutôt du débat idéolo- gique. Il faut trouver les moyens de continuer à être patrons ensemble. QUELS SONT LES PROBLÈMES VÉCUS PAR LES JEUNES QUI VOUS SEMBLENT LES PLUS PRÉOCCUPANTS? ET QUEL PEUT ÊTRE LE RÔLE DE L’ANIMATION POUR LES AIDER À Y FAIRE FACE? Je constate chez les jeunes une tendance à l’in- dividualisation et au repli, avec comme corolaire moins de solidarité. Ce système mène à un isole- ment intellectuel, que les interactions à travers les réseaux sociaux ne résolvent pas. Il peut aussi conduire à l’anorexie ou la boulimie. Une autre question est celle de l’endettement des jeunes. Dans toutes ces situations, le rôle de la préven- tion est important. Les ASC peuvent contribuer à celle-ci à travers les activités qu’ils et elles dé- ploient tout au long de l’année. Cet engagement implique un travail constant d’adaptation, car par exemple, demander à un ado de laisser de côté son Smartphone est complètement inutile. Quant aux décrocheurs, ils sont 5000 à chaque nouvelle génération. C’est le rôle de l’animation socioculturelle et des services sociaux de cher- cher avec eux une voie adaptée à leurs besoins. «Qui contrôle quoi ? Ce sont des problèmes qui tiennent du débat idéologique. ll faut trouver les moyens de continuer à être patrons ensemble. » © Anne Colliard