FASe - Rapport Annuel 2016
RAPPORT ANNUEL 2016, ANALYSE 29 «DEVENIR BÉNÉVOLE EST UNE FAÇON DE COMPRENDRE LE MONDE» Quelles sont les motivations des personnes qui décident de s’engager dans une association de quartier ? L’analyse de Sarah Aymard, animatrice socioculturelle à la FASe. « J’éprouve de la reconnaissance quand les projets qu’on amène au comité font une différence pour le quartier ». Un bénévole. Le thème des motivations dans l’engagement bé- névole a été traité par différents chercheurs. Pour mon travail de bachelor, j’ai choisi de m’entretenir directement avec des membres de différents co- mités de maisons de quartier en Ville de Genève. En catégorisant leurs propos, j’ai remarqué que les bénévoles identifiaient plusieurs motivations: des valeurs morales, l’amélioration de l’image de soi (se sentir utile), la socialisation et la compré- hension du monde. LE BESOIN DE RÉSULTATS Quels rôles les membres de comités jouent-ils ? Quelle place occupent-ils dans les associations ? Pour qu’un tel engagement dure, les membres de cette forme d’exécutif ne doivent pas se sentir comme des coquilles vides. En clair, l’engagement doit pouvoir se manifester dans des résultats. «La Maison de quartier est un bel outil pour défendre l’associatif (…) elle représente une opportunité de faire quelque chose pour le quartier et les habi- tants », selon des bénévoles. La plupart des personnes interrogées ont men- tionné deux éléments nécessaires pour rester engagées : une collaboration de qualité avec les professionnels des centres et une bonne entente au sein de leur comité. Les rapports avec l’équipe d’animation forment le socle qui fait qu’un membre de comité va rester engagé ou non. Les bénévoles expriment le besoin d’être informés de ce qu’il se passe sur le terrain afin d’être en mesure de prendre les décisions stratégiques nécessaires pour la bonne marche de l’association. CHACUN SES ATTENTES Le sentiment d’utilité va avec la reconnaissance : « J’éprouve de la reconnaissance quand les pro- jets qu’on amène au comité font une différence pour le quartier. Par contre, je ne cherche pas à savoir dans quelle mesure mon investissement a fait la différence dans tel ou tel projet », analyse un membre. En ce qui concerne les relations dans le comité, leur bonne marche implique que cha- cun-e trouve sa place et ait envie de rencontrer les collaborateurs-trices des centres. Pour certains bénévoles, le comité représente d’abord une occasion de se retrouver entre pairs. «J’aime la proximité de la Maison de quartier pour rencontrer les gens, dit un bénévole (…). Il est bon de savoir ce qu’il se passe dans le quartier. » «Une des priorités pour moi, c’est de m’intégrer un petit peu dans le quartier en participant à des activités où je rencontre des gens », complète un autre membre. AGIR POUR LA COLLECTIVITÉ Chaque bénévole possède une vision différente de son engagement et les bénévoles ne sont pas membre de comité pour les mêmes raisons. Il apparaît que les personnes dont la motivation serait d’obtenir une meilleure compréhension du monde – associatif, culturel, politique, etc. – ont pris du temps pour maîtriser la complexité de la structure et les liens qui existent entre la Fondation genevoise pour l’animation sociocul- turelle, la Fédération des centres de loisirs et de rencontres et enfin les associations. «Cela dépend à quel niveau on veut s’investir », dit une ancienne présidente. Dans tous les cas, la décision de devenir bénévole naît de la prise de conscience d’un besoin au sein de la collectivi- té, besoin en général exprimé aux intéressés par des membres de l’association. Chaque personne décide d’y répondre à sa manière. «L’engagement bénévole dans les comités de gestion de la FCLR. Quelles sont les motivations ? ». Tel est le titre du mémoire de bachelor de Sarah Aymard, qu’elle a défendu en 2017 à la HETS de Genève. © Anne Colliard
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