FASe - Rapport Annuel 2016

27 RAPPORT ANNUEL 2016, ACTIONS UN VOYAGE VERS L’AUTONOMIE POUR DES JEUNES FILLES DE VERSOIX Monter un projet de A à Z et partir en Grèce pour expérimenter le vivre ensemble et l’au- tonomie. Des adolescentes de la Pelotière l’ont fait avec une TSHM. Une des richesses de cette expérience a été la diversité culturelle du groupe. Parvenir à ce que des jeunes se mobilisent dans le cadre d’un projet englobant culture et loisirs, sur la base de différents objectifs d’animation socioculturelle. C’est le projet qui a été mené en 2016 par des adolescentes de Versoix avec le soutien de Julia Castiglione, travailleuse sociale hors-murs œuvrant à la Passerelle, espace de quartier de la Pelotière. L’origine de ce voyage était le souhait d’un groupe de jeunes filles de pouvoir se confronter à elles- mêmes et de découvrir un lieu du monde qui leur était inconnu. «Ces amies sont venues me voir pour cette activité, laquelle constitue pour nous un prétexte pour aller à la rencontre des jeunes», explique Julia Castiglione. Les premières rencontres ont donné lieu à un «brainstorming» pour définir les moyens à mettre en œuvre afin d’atteindre un but, un rêve. Les premières actions ? Des ateliers de pâtisserie, qui ont fait entrer les premiers fonds. «PAS SE LA COULER DOUCE» «Mais attention, ce ne sera pas uniquement un voyage pour se la couler douce, il y aura aussi un investissement dans le projet et une visée culturelle », a prévenu la TSHM. Tombola, apéritifs : les filles ont récolté elles- mêmes près de 3000 francs, sur un budget total de 8000 francs (réuni avec un appui de la FASe via les coups de pouces financiers d’Ados été). Il a fallu qu’elles participent aux moments dé- volus au développement du projet. Il s’est aussi agi de confronter ses idées pour parvenir à un consensus. Le but sera finalement la Grèce, pour sa beauté, son histoire, mais également à cause de sa présence dans l’actualité. VOLER, NAVIGUER, MARCHER Le voyage, ponctué de moments culturels et de détente, s’est déroulé sur sept jours en août 2016. Julia Castiglione, et le moniteur Achille Reymon- din, ont mis toute leur énergie pour encadrer ce groupe d’adolescentes. C’est en toute sécurité qu’elles ont pu voler, naviguer, marcher, dormir dans une auberge de jeunesse, découvrir l’art cu- linaire hellène, visiter l’Acropole et l’île de Paros. Chacune des participantes s’est emparée d’un rôle défini au sein du groupe. Maintien de la bonne humeur, bienveillance à l’égard des autres, et, droit de veto tournant. Cette responsabilité a permis à ces jeunes filles de prendre position face au groupe ou aux adultes. Un smartphone a offert au groupe un moyen de raconter les moments forts qui ont été partagés, les rires, les difficultés. Une des richesses de cette expérience a été la diversité culturelle du groupe. Elle a par exemple permis de discuter des mythes et légendes des aïeux. UNE ÉCOLE DE VIE Pourquoi un voyage uniquement entre filles ? «Le projet d’urbanisme social La Passerelle développé dans le quartier de la Pelotière avait notamment identifié le besoin d’une activité locale pour les filles, détaille Julia Castiglione. Ce voyage les a valorisées. Il en résulte chez elles une confiance accrue pour affronter les choses de la vie. C’est l’un des buts de notre travail. » © DR

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