FASe - Rapport Annuel 2015
RAPPORT ANNUEL 2015, FONDATION 22 Les conventions doivent faire l’objet de points d’at- tention tout au long de l’année. Le secrétariat général de la FASe doit faire un effort pour faciliter l’appro- priation de cet outil par les autres partenaires. La FASe est souvent porteuse des conventions et sans son travail, en particulier celui de ses coordinateurs de région, le risque serait grand que les conventions partent aux oubliettes. Des bilans saisonniers avec les équipes peuvent par exemple le faciliter. Le rôle du coordinateur de région est de proposer du soutien, de rappeler les délais, d’organiser des séances de bilans intermédiaires, mais c’est aux centres et aux équipes de faire les mises à jour des plans d’action. Le coor- dinateur fédératif FCLR vient quant à lui en soutien pour aider les comités à s’approprier la démarche et à formuler son projet institutionnel dont découleront les objectifs prioritaires et le programme d’action pour la période à venir. Il ne suffit pas de faire une réunion de bilan annuel pour que ces conventions soient vivantes. Il faudrait réussir à en assurer le suivi tout au long de l’année. C’est pourquoi les démarches de groupes de travail issus de la définition de buts communs, débouchant sur des actions concrètes, sont très prometteuses. Certes, le processus peut être vu comme chronophage, surtout si l’on estime que ces conventions représentent du travail en plus. Et pourtant, que sont-elles d’autre que de fixer quelques priorités, les moyens pour les atteindre et la manière de vérifier si l’on est satisfait du résultat obtenu? Cela devrait donc faire partie du travail de base d’une équipe, d’un comité, d’une commune ou d’une institution et ne pas être considéré comme du travail supplémentaire. Le travail de terrain doit être nourri de la relation, du spontané, de la créativité, mais il doit aussi pouvoir s’appuyer sur ces éléments de base. Un comité ou une équipe sont très souvent aspirés par la gestion du quotidien et il leur est parfois difficile de se donner les espaces de recul nécessaires pour faire le point sur leur action. Faudrait-il pour autant abandonner ce processus parce qu’il n’est pas facile à mettre en œuvre? Certes non. Il faut plutôt parier sur le fait que, dans la durée, cela puisse faire partie des réflexes associés à la conception des actions. Un manque de cohérence du processus au niveau cantonal est parfois mis en évidence, notamment au sein du secrétariat général. Chacun y va en effet de sa recette, de manière empirique. La recherche de cohé- rence est certes importante. Toutefois, nous sommes en train d’abandonner l’idée de mettre en place une manière de faire qui se voudrait par trop identique d’une commune à l’autre. Le système doit être en partie à géométrie variable pour prendre en compte la diversi- té des réalités locales et des acteurs en présence, et c’est certainement tant mieux. Ce qui est important, c’est que chacun trouve un processus dans lequel il se reconnaisse du moment qu’il peut y avoir locale- ment une prise en compte d’objectifs plus larges. Le rôle du SG de la FASe est donc de favoriser ce regard global en s’adaptant à la réalité locale. Les productions écrites des équipes sont encore inégales. Est-ce dû à un déficit de formation, à un manque d’habitude ou à un manque de motivation ? Les objectifs ne sont ni toujours clairs, ni toujours bien formulés, et les diagnostics sont encore peu dévelop- pés. Les bilans annuels sont parfois succincts et il est difficile de savoir si les objectifs ont été atteints, d’autant plus lorsque l’on se rend compte a posteriori qu’ils n’ont pas été assez bien formulés. Les rapports d’activités sont encore relativement peu nombreux à relater le travail en lien avec les conventions, mais certains sont déjà bien familiarisés avec la définition d’objectifs annuels prioritaires. Du travail reste à me- ner, mais on constate qu’en quatre années, cela s’est déjà bien affiné. TRAVAIL SUR LES THÉMATIQUES Au niveau des thématiques abordées dans le suivi des conventions, les modalités sont donc extrêmement di- verses. A Genève, un forum réunissant les partenaires permet annuellement de se rassembler autour de thé- matiques de fond, comme la vie associative, en 2015. Un groupe de préparation réunissant des représentants de la ville, des animateurs, des membres du comité, la coordinatrice de région FASe et le coordinateur fédératif FCLR élabore l’organisation de la journée. C’est égale- ment le cas en ville de Vernier où une thématique qui fait sens pour l’ensemble des acteurs est adoptée et peut faire l’objet de suivis après la séance. Dans des communes avec autant de dispositifs, il ne serait ni opportun ni réaliste d’organiser des séances de suivi collectives durant lesquelles chaque centre ou équipe présenterait ses objectifs prioritaires et les actions qui en ont découlé. Dans une commune comme Lancy, après avoir fixé des objectifs prioritaires communs, les centres FASe concernés par une thématique ou un territoire ont décidé de se rencontrer plusieurs fois au cours de l’année pour travailler sur la mise en œuvre de réponses concertées. Un centre de cette commune relève d’ailleurs dans son rapport d’activités 2015 sa difficulté à s’inves- tir dans cette démarche, n’étant pas concerné par le travail spécifique sur ces quartiers prioritaires. Cette remarque est fort intéressante car elle identifie bien la difficulté de clarification de cette notion de buts communs. Avoir des buts communs doit être compris à notre sens comme contribuer à atteindre une même direction et pas nécessairement réaliser ensemble. On peut, d'après nous, très bien développer seul des actions qui y contribuent, comme on peut le faire à plusieurs si cela est opportun. C’est là-dessus que les intentions de la démarche restent encore à bien clarifier afin que chacun puisse s’y identifier. Il est
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE4MDE=